Onze jours après la violente agression d'Yvan Colonna à la prison d'Arles (Bouches-du-Rhône) une manifestation de soutien à Bastia a violemment dégénéré ce dimanche.
D'après le procureur de Bastia, 67 personnes dont 44 membres des forces de l'ordre ont été blessées ce dimanche, alors que la mobilisation a tourné à l'émeute.
Dès l'arrivée du cortège à la Préfecture, des échauffourées entre les forces de l'ordre et 200 à 300 manifestants cagoulés, vêtus de noir et pour certains équipés de masques à gaz, ont éclaté.
Les policiers ont usé de gaz lacrymogènes contre les cocktails molotov lancés par certains manifestants. Une tentative d'incendie visant «l'hôtel des impôts» a également été empêchée par les pompiers, poursuit le procureur.
L'appel officiel à la manifestation était pourtant sobre, demandant «la vérité et la justice pour Yvan, la liberté pour les patriotes et la reconnaissance du peuple corse».
D'après Gilles Simeoni, le président autonomiste du conseil exécutif de Corse et ancien avocat d'Yvan Colonna, la mobilisation d'hier était «énorme» avec 7.000 manifestants contre 10.000 selon les organisateurs du rassemblement.
Gilles Simeoni a également affirmé qu'il «fallait aller au delà des slogans» alors que «la colère et l'indignation s'expriment».
Depuis plusieurs jours, lors des mobilisations, des chants «État français assassins!» ont résonné y compris hier à Bastia. Plusieurs actions violentes comme la tentative d'une intrusion à la gendarmerie de Porto-Vecchio ont été remontées par les autorités.