Ils veulent frapper les esprits de la population et des décideurs publics. Près de 150 marches pour le climat et la justice sociale sont organisées aujourd'hui, samedi 12 mars, à travers la France. Et à un mois de l’élection présidentielle, la manifestation parisienne devrait être particulièrement suivie en plus d'être éminemment politique.
Dans la capitale, le départ du cortège est fixé à 14 h, place de la Nation (12e) pour une arrivée à République. En amont de l'événement, au moins trois prétendants à l’Elysée, tous de gauche, ont déjà indiqué qu'ils y participeront.
Il s'agit de l’Insoumis Jean-Luc Mélenchon, de l’écologiste Yannick Jadot, et la maire de Paris et candidate socialiste Anne Hidalgo.
Le mot d'ordre de ce rassemblement : «Look Up», qui fait référence au film apocalyptique «Don’t Look Up». Diffusé sur Netflix il y a quelques mois, cette satire contemporaine mettait en scène le désintérêt général pour la crise climatique en cours.
Tirer une nouvelle fois la sonnette d'alarme
Un désintérêt qui, du reste, s'est vérifié dans la réalité encore récemment. Le 28 février dernier, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) avait ainsi publié le deuxième volet de son sixième rapport d’évaluation, passé relativement inaperçu du fait de la guerre en Ukraine déclenchée par la Russie quatre jours auparavant.
Rdv demain à 14H Place de la Nation pour la Marche #Climat !
On vous remet l'itinéraire ici Nous marcherons de Nation à République. On vous y retrouve? #LookUp #EELV #Jadot2022 pic.twitter.com/ZEmgRtEwCz— EELV Paris (@EELV_Paris) March 11, 2022
Les conclusions des chercheurs étaient pourtant apocalyptiques, invitant là encore les décideurs de la planète à agir au plus vite. Les auteurs alertaient notamment sur le fait que les effets du réchauffement sont désormais généralisés et souvent irréversibles.
Ils exhortaient donc les chefs d'Etat et de gouvernement à s’adapter au plus vite aux nouvelles conditions de vie d'une planète toujours plus chaude.
La marche parisienne d'aujourd'hui, et toutes celles ayant lieu à travers le pays, auront donc à coeur de sonner à nouveau la mobilisation. Elles ont été rendues possibles à l’appel de plusieurs associations, dont Les Amis de la Terre, Attac ou Notre affaire à tous. Cette dernière avait d'ailleurs porté plainte contre l’Etat pour inaction climatique.