Alors que le premier tour de l’élection présidentielle aura lieu dans tout juste un mois, le 10 avril prochain, que prédisaient les sondages de 2017 à la même époque ?
Arrivés, en 2017, premier et deuxième au premier tour, Emmanuel Macron et Marine Le Pen ont tous les deux été surestimés dans les sondages durant la campagne. Celui qui deviendra président de la République enregistrait 25,2% d’intentions de vote un mois avant l’élection, alors que 24,01% des bulletins portaient son nom le 23 avril.
Du côté de la candidate du Front national, devenu Rassemblement national en 2018, l’écart entre sondages et réalité est plus fort. Lors de la semaine du 21 au 27 mars 2017, les sondages la plaçaient en deuxième position avec 24,8% des voix. Marine Le Pen a finalement obtenu 21,3% des suffrages au premier tour, alors talonnée par François Fillon, le candidat des Républicains.
Des écarts sondages/réalité plus grands chez les principaux candidats
François Fillon et Jean-Luc Mélenchon, respectivement arrivés troisième et quatrième de ce scrutin, ont tous les deux rassemblé plus de suffrages que ne le prévoyaient les sondages un mois avant l’élection. Le candidat des Républicains, qui était crédité en moyenne de 17,5% des voix, en a rassemblé 20,01% au soir du 23 avril 2017.
C’est cependant Jean-Luc Mélenchon qui a signé le plus grand bon. Crédité de 14,5% des voix par les sondages (en moyenne), le candidat de la France Insoumise a finalement reçu 19,58% des suffrages exprimés. Une différence de 5 points qui se retrouve également, mais dans l'autre sens, chez Benoît Hamon, candidat malheureux du Parti socialiste. Ce dernier était crédité de 11,1% des voix un mois avant l’élection, pour ne rassembler finalement que 6,36% des suffrages le jour J.
Pour les plus petits candidats, les différences entre les sondages un mois avant l’élection et le jour du scrutin sont moins fortes. Elle n’est que de 0,06 point pour Nathalie Arthaud, qui a rassemblé 0,64% des suffrages, ou encore de 0,31 point pour Jean Lassalle, qui a de son côté fait mieux qu’annoncé avec 1,21% des bulletins portant son nom.
Pour l’élection 2022, à un mois du scrutin, les sondages donnent en tête le président sortant, Emmanuel Macron, avec 30% des intentions de vote, suivi à nouveau par Marine Le Pen (17%). Viennent ensuite la candidate LR Valérie Pécresse, et le candidat de Reconquête Éric Zemmour (13%). La gauche s’inscrit en cinquième position avec Jean-Luc Mélenchon (11%). Reste à savoir si ces scores seront identiques au soir du 10 avril.