L’élection présidentielle 2022 intéresse-t-elle la jeunesse ? C’est ce que dévoile un sondage Ipsos pour la Fédération des associations générales étudiantes (Fage) publié ce mardi. 80% des jeunes de moins de 30 ans envisagent de se rendre aux urnes au mois d'avril.
Plus précisément, l'enquête* révèle que 49% des jeunes sondés se disent «certains» d’aller voter, 31% iront «probablement», 11% n’iront «probablement pas» et 9% n’iront «certainement pas» voter. Un pourcentage des jeunes sensibles au vote qui serait en hausse par rapport à la dernière élection présidentielle. En 2017, le taux de participation aux deux tours était de 62,4% pour les 18-24 ans et de 58% pour les 25-29 ans, selon les données de l’Insee.
Ils sont cependant une majorité à trouver que les responsables politiques ne portent qu’une attention limitée aux préoccupations de la jeunesse. Pour 66% des sondés, les politiques se préoccupent «peu voire pas du tout de ce que pensent les gens de [leur] génération». 57% estiment par ailleurs que les préoccupations de la jeunesse ne sont pas prises en compte dans la campagne présidentielle.
« La #jeunesse se sent aujourd’hui oubliée par le monde politique »
➡️ 66% des jeunes pensent que les responsables politiques ne se préoccupent pas assez de notre génération
➡️ Seulement 49% des jeunes sont certain·e·s d’aller voter lors de l’élection présidentielle— FAGE (@La_FAGE) February 22, 2022
Le niveau de vie et le pouvoir d'achat, principales préoccupations des jeunes
Parmi ces sources d’inquiétudes majeures des jeunes : le pouvoir d’achat pour 33% d’entre eux, comme une très large partie de Français, mais également l’environnement (32%) et les inégalités sociales (28%).
La question du revenu arrive en tête des préoccupations, et 56% des sondés affirment, au cours de l’année passée, avoir eu souvent ou parfois des difficultés à se procurer une alimentation saine et équilibrée. un sur deux (50%) a eu du mal à payer son loyer ou rembourser son emprunt immobilier, et 46% à payer certains actes médicaux. «L’impossibilité de pourvoir un emploi, d’accéder à des soins, l’isolement social, le décrochage, mais également le décalage entre les mesures prises et les besoins réels des jeunes, nourrissent l’incertitude et le désarroi de toute une génération», souligne la Fage. Selon l’étude, 56% des jeunes ont même une vision peu ou pas du tout optimiste quant à l’avenir de la société française.
C’est pourquoi l’organisation interpelle, à travers cette étude, l’ensemble des candidats à l’élection présidentielle : «2022 ne doit pas être l’année d’une jeunesse oubliée, incomprise et méprisée. Les jeunes sauront se mobiliser afin de faire entendre leurs voix, valoir leurs droits, et construire la société de demain.»
*Enquête Ipsos réalisée du 11 au 20 janvier 2022 sur 2.007 personnes, constituant un échantillon représentatif de la population française de 18 à 30 ans, interrogées en ligne.