Le candidat communiste à l’élection présidentielle, Fabien Roussel, est visé par une enquête du Parquet national financier (PNF) pour des soupçons d'emploi fictif, a-t-on appris ce vendredi 11 mars.
L'ouverture de cette enquête par le PNF, confiée à l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), fait suite à l'article publié le 19 février par Mediapart dans lequel le candidat PCF était accusé d’avoir occupé un poste d’assistant parlementaire rémunéré à hauteur de 3.000 euros par mois, lorsqu'il était député du Nord, entre 2009 et 2014.
Les journalistes du media d'investigation assuraient n'avoir trouvé aucune preuve d'un travail fourni. Le candidat du Parti communiste Français (PCF) avait ensuite tenu à s'expliquer, en répondant notamment à ces accusations au micro de Sonia Mabrouk, sur Europe 1.
Fabien Roussel sur l'enquête de Mediapart : "Ils ont enquêté en interrogeant des gens qui sont en guerre contre moi (...) Je n'ai pas que des amis, c'est normal"#Europe1 pic.twitter.com/VfpLFOPjim
— Europe 1 (@Europe1) February 21, 2022
Il avait assuré qu’il détient bien des preuves de son travail d’assistant parlementaire, et que cette activité n’a jamais été cachée : «Mon travail figure sur mon site internet depuis quelques mois, depuis que je suis candidat, en toute transparence.»
J'ai été assistant parlementaire : quelle révélation !
Cette information est même présente sur mon site internet.
De nombreux témoins peuvent prouver mon travail : il est dans tous les discours, les questions que mon député a posées.
J'en ai les preuves. @Europe1— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) February 21, 2022
Sur le montant perçu, Fabien Roussel avait aussi tenu à rectifier les choses : «J’ai les documents pour présenter mon salaire. J’ai commencé à 2.460 euros nets en 2009, et j’ai fini à 2.700 euros.» D’après le candidat communiste, l’enquête de Mediapart est donc erronée.
Les journalistes font leur travail, et je le respecterai toujours.
Je suis travailleur, autant que mon député : les nombreux combats que nous avons menés en témoignent.
Je n'ai d'ailleurs pas gagné 3000 euros, mais 2400 puis 2700, à son service. @Europe1— Fabien Roussel (@Fabien_Roussel) February 21, 2022
Pour appuyer encore sa défense, Fabien Roussel avait aussi cité les travaux qu’il a réalisés au côté de Jean-Jacques Candelier : «J’ai les documents du travail que j’ai fait avec lui […] Les pneus de ma voiture s’en souviennent tellement j’ai roulé, tellement j’étais présent.»
Afin de justifier l’absence de preuves mentionnée par Mediapart, il a indiqué ne plus avoir les SMS et mails de cette époque-là.