Entrée dans la campagne présidentielle depuis près d'un mois, Christiane Taubira dispose d'un temps réduit pour se préparer à l'échéance du premier tour de l'élection, prévu le 10 avril. Afin de mobiliser ses soutiens, celle qui se présente comme la candidate de l'union de la gauche sera en meeting ce samedi 12 février, à 15h, dans la salle Georges Duhamel de Créteil (Val-de-Marne).
Le parcours de Christiane Taubira en tant que candidate à l'élection présidentielle 2022 a commencé par une victoire, lors de la Primaire populaire. Fin janvier, elle a en effet remporté cette consultation citoyenne qui a rassemblé 392.000 participants.
RAPPEL : rendez-vous ce samedi 12 février à 15h à Créteil (salle Georges Duhamel) pour une réunion publique. Joignons nos forces pour faire exister les valeurs qui nous animent !
Plus d'informations sur : https://t.co/wBOk8Fq1YF #avectaubira pic.twitter.com/bQqw383KUM— Christiane Taubira (@ChTaubira) February 11, 2022
Mais, depuis, l'ancienne ministre de la Justice peine à construire son projet d'union de la gauche. Mardi 8 février, elle a renouvelé son appel au rassemblement de sa famille politique, juste après une rencontre entre ses équipes et celle du candidat écologiste, Yannick Jadot. Une perspective qui, pour l'heure, ne lui a pas permis de décoller dans les sondages. Le dernier baromètre Opinionway pour CNEWS la crédite de 4% d'intentions de vote.
«Les sondages, ils vont, ils viennent, ce n'est pas de nature à m'angoisser», avait tempéré l'ancienne garde des Sceaux, lors d'un déplacement à Montreuil. «Sur le terrain, le rassemblement, je le vis», assurait celle dont les soutiens affirme qu'elle «n'est pas la candidate d'un parti».
En effet, Christiane Taubira compte notamment sur les nombreux Comités portant son nom, constitués pour beaucoup avant même qu'elle n'entre en campagne. S'appuyant, entre autres, sur le résultat de la Primaire populaire, ils misent sur «un socle évident d'électeurs pour elle ces dernières semaines».
La pression des parrainages et du financement
Du côté de ses adversaires, on souligne plus volontiers la question des parrainages et du financement, qui se fait plus pressante pour Christiane Taubira, notamment en raison de son entrée tardive en campagne. Au 10 février, la candidate affichait ainsi 47 parrainages validés, loin derrière ses concurrents.
Reconnaissant un «vrai sujet», la principale intéressée ne se laisse pourtant pas destabilisée. «Ma candidature est portée par 400.000 citoyens. Est-ce que quand on a un tel socle on peut être arrêté par le fait qu'il n'y a pas ces parrainages ?», interrogeait-elle jeudi soir sur RTL.
Sans compter que l'ancienne Garde des sceaux bénéficie du soutien du Parti radical de gauche, dont le président, Guillaume Lacroix, a comptabilisé «282 parrainages possibles, et à l'heure actuelle, une remontée de 170 promesses». Reste à savoir si Christiane Taubira pourra bénéficier du «Serment de Romainville», du nom de ce collectif d'élus qui, en marge de la Primaire populaire, avait choisi de réserver leurs parrainages à celui qui ferait le rassemblement à gauche.
En ce qui concerne les financements, son équipe compte surtout sur les dons, potentiellement de la part de ceux, au nombre de 200.000, qui ont accordé un «très bien» à Christiane Taubira lors de la Primaire populaire. En parallèle, la mobilisation se poursuit, avec une campagne de porte-à-porte et des réunions publiques. Un rassemblement par semaine est prévu en février, avant de passer à deux au mois de mars.