Une société française, Ziwig, a mis au point le tout premier test salivaire permettant de détecter, en seulement quelques jours, l'endométriose chez les femmes. Actuellement, il faut compter en moyenne entre 8 et 12 ans pour qu'un diagnostic soit posé.
L’endométriose est une maladie qui touche une femme sur dix en France, et elle est l’une des premières causes d’infertilité. Étant considérée comme une « maladie multifactorielle » – c’est-à-dire qui dépend à la fois des facteurs génétiques, environnementaux et liés aux menstruations – le temps entre l'apparition des premiers symptômes et le diagnostic peut s’étaler sur plusieurs années. Actuellement, les médecins diagnostiquent l’endométriose grâce à une IRM ou à une coelioscopie sous anesthésie générale.
Pour diminuer drastiquement l'errance diagnostic, mais aussi pour éviter les méthodes invasives, l’entreprise Ziwig a mis au point ce test salivaire, nommé Endotest. Il se base sur des micro-ARN (miARN) qui se trouvent dans la plupart des fluides humains, dont la salive.
Une méthode efficace à près de 100 %
Pour évaluer la fiabilité de cette nouvelle méthode de diagnostic, Ziwig a réalisé, dans des hôpitaux publics français, une étude sur 200 femmes présentant des symptômes similaires à ceux de l’endométriose. Résultat ? Ce test salivaire s’avère être fiable à quasiment 100 %.
Comment fonctionne le test ? L’Endotest se présente sous la forme d’un simple tube. La patiente a juste à cracher à l’intérieur avant de l’envoyer à un laboratoire par La Poste. Quelques jours plus tard, le laboratoire lui envoie ses résultats d’analyse, infirmant ou confirmant le diagnostic d’endométriose.
Un test encore introuvable sur le marché
Si ce test salivaire permet de détecter rapidement l’endométriose, et donc de commencer la prise en charge de cette maladie au plus tôt, il n’est pas encore disponible sur le marché. En effet, Ziwig réalise une nouvelle étude sur 1.000 femmes, conduite dans cinq centres français référents, comme l’explique leur communiqué de presse.
L’entreprise attend également un retour de la Haute Autorité de Santé. Elle doit décider si cette nouvelle méthode de diagnostic peut entrer dans le parcours de soin des patientes et statuer sur un possible remboursement par l’assurance maladie. Cela permettrait de démocratiser l’Endotest pour qu’un grand nombre de femmes puissent se faire tester.