L’image de la rencontre entre Emmanuel Macron et Vladimir Poutine, éloignés de plusieurs mètres autour d’une table immense, a beaucoup fait réagir. La distanciation physique imposée par la crise sanitaire n’est pas la seule explication.
Cette rencontre de plus de cinq heures à propos de la crise ukrainienne s’est tenue autour d’une table en marbre longue de cinq mètres. Cette distanciation entre les deux hommes cache une explication étonnante. Emmanuel Macron n’aurait pas souhaité se plier au test PCR lors de son arrivée au Kremlin, ont confié deux sources de l’Élysée à Reuters.
Vladimir Poutine impose un protocole sanitaire très strict à tous ses visiteurs depuis le début de la pandémie. Le chef de l'Etat français a eu le choix : accepter un test PCR réalisé par les autorités locales afin de s’approcher du président russe, ou refuser le test et se tenir à une bonne distance de ce dernier.
Si la table XXL et l’absence de poignée de main étaient prévisibles pour l’entourage du président, le test PCR, lui, était impensable. «On ne pouvait pas accepter qu’ils récupèrent l’ADN du président» ont expliqué les deux sources. Par ailleurs, l’Elysée a jugé «inacceptable» le protocole sanitaire imposé au Kremlin. Emmanuel Macron aurait pourtant fait un test PCR en France avant son départ, puis un test antigénique réalisé par son médecin traitant, une fois en Russie.
Le chef de l’Etat n’est pas le seul président à ne pas avoir pu approcher Vladimir Poutine. En effet, Viktor Orban, premier ministre hongrois, ou encore Ebrahim Raïssi, président iranien, ont dû garder leurs distances avec le président russe lors de leurs dernières visites.