Invité de l'Heure des pros ce lundi 31 janvier, Éric Zemmour s'est montré confiant quant à sa candidature à l'élection présidentielle 2022. Le chef de file du parti Reconquête! se félicite de constater que «[ses] salles sont pleines, enflammées et enthousiastes».
Celui qui reconnaissait il y a peu des difficultés à rassembler les 500 parrainages nécessaires à sa candidature se réjouit d'avoir réuni, vendredi dernier, «1.000 personnes» dans le petit village de Chaumont-sur-Thaurone (Loir-et-Cher) «sans car ni train affrété». Se vantant d'être «le seul à pouvoir faire ça», Éric Zemmour met en avant la dynamique de son parti, créé en décembre et rassemblant aujoud'hui «près de 90.000 adhérents» selon lui.
Il pense ainsi être le plus à même de rassembler la droite autour de sa candidature. «Je pense que Valérie Pécresse comme Marine Le Pen ne peuvent pas rassembler» a lâché l'ancien polémiste. Selon lui, la candidate des Républicains «ne veut pas rassembler, puisqu’elle a hérité et elle en est fière, de la théorie sanitaire de Jacques Chirac et que donc elle ne veut pas des électeurs du Rassemblement national.»
En ce qui concerne Marine Le Pen, Éric Zemmour évoque la précédente élection présidentielle, en 2017, lorsque cette dernière a, selon lui, «tout fait» pour avoir «les voix de la France insoumise» alors qu'elle «s'interdisait les voix de François Fillon». Une stratégie qu'il juge, là encore, peu rassembleuse. Pour sa part, le chef de file de Reconquête! estime être «au milieu, entre Valérie Pécresse et Marine Le Pen et j’accueille les électeurs des deux partis».
Des ralliements venus du RN
Pas seulement les électeurs d'ailleurs, puisqu'au sein de Reconquête!, Éric Zemmour a également accueilli certains anciens membres du RN, à l'image de Jérôme Rivière, Gilbert Collard ou Damien Rieu. Même la nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal Le Pen, a fait part de son hésitation à rejoindre l'ancien polémiste. «Je réfléchis, aucune décision n'est prise mais si je soutiens Éric (Zemmour, ndlr), ce n'est pas juste pour passer une tête et dire coucou», a ainsi indiqué la jeune femme lors d'une interview au Parisien, jeudi.
A ce sujet, le leader de Reconquête! opte pour la patience : «Marion Maréchal choisira en conscience. Marine Le Pen et Marion Maréchal ne sont pas seulement une tante et une nièce, ce sont surtout des femmes politiques. Elles incarnent des lignes dont on sait qu'elles sont différentes depuis des années. Marion Maréchal se définira et s'exprimera quand elle le voudra, comme elle le voudra».
Sur le plateau de CNEWS, Eric Zemmour est également revenu sur sa participation à l'émission de Cyril Hanouna, «Face à Baba». Une initiative qui traduisait une volonté de parler «aux Français de la France». Opposé à Jean-Luc Mélenchon lors d'un débat, l'ancien polémiste, qui assure avoir «voulu un débat démocratique» a regretté l'attitude qualifiée d'agressive de son adversaire du soir.
Ce soir-là, le chef de file de la France insoumise a été confronté à plusieurs intervenants, dont Charles Consigny, Aymeric Caron et Eric Zemmour. Une rencontre que ce dernier estime visiblement avoir dominé : «Monsieur Mélenchon a voulu un combat de rue, il l'a perdu, c'est son problème».