Entamé jeudi, le vote de la Primaire populaire, scrutin d'initiative citoyenne lancé il y a plus d'un an visant a désigné Christiane Taubira comme la candidate «capable de faire gagner l'écologie et la justice sociale à l'élection présidentielle». A la fermeture des votes, 392.738 électeurs avaient exprimé leurs votes, soit un taux de participation de 84,1%
Au total, quelque 467.000 personnes s'étaient inscrites. Les résultats de la primaire populaire ont été rendus publics ce dimanche peu après 19h, et ont désigné Christiane Taubira comme la grande gagnante de cette élection contestée.
Il s’agit, pour rappel, d’un scrutin par jugement majoritaire à un seul tour. Avec une particularité toutefois. Dans le détail, les militants n'ont en effet pas eu à choisir un candidat.
Concrètement, ils ont eu à se prononcer sur chacun d’entre eux en leur attribuant des mentions. Par exemple, à la question : «Pour faire gagner l’écologie et la justice sociale, ces candidats sont ?» Les réponses étaient à choisir parmi les mentions : «Très bien», «Bien», «Assez bien», «Passable», ou «Insuffisant».
L'ex-garde des Sceaux de François Hollande, Christiane Taubira, était désigné comme la grande favorite du scrutin, étant la seule candidate avec une chance de gagner à avoir accepté de participer.
Ses trois principaux concurrents, l'Insoumis en chef Jean-Luc Mélenchon, l'écologiste Yannick Jadot - qui tenait meeting hier à Lyon - et la socialiste Anne Hidalgo ont, eux, réclamé, en vain, que leurs noms soient retirés.
A ces noms s'ajoutent ceux, moins connus du grand public, de la militante écologiste Anna Agueb-Porterie, de la militante associative Charlotte Marchandise et du député européen Pierre Larrouturou.
Un vote très suivi
Dans une gauche plus que jamais fracturée, où aucun candidat ne dépasse, selon un dernier sondage OpinionWay pour CNEWS paru jeudi, les 9% d'intentions de vote, le résultat va-t-il favoriser une union ou entraîner davantage de division ? À gauche comme à droite, les réactions se sont multipliées après l'annonce des résultats, et les principaux candidats ont tous exprimé une forme d'indifférence à l'élection de Christiane Taubira.
L'adage populaire veut que c'est à la fin du bal qu'on paye les musiciens, autrement dit on connaît les conséquences de ses actions ou de celles des autres au moment où on peut en tirer un bilan.
Reste qu'au regard de ces guerres fratricides de gauche et à en croire les différents sondages et enquêtes d'opinion, c'est plutôt la droite, et surtout La République en marche d'Emmanuel Macron qui, en avril prochain, pourrait bien empocher la mise.