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Allocations : CAF, RSA, APL… Voici les aides les plus et les moins demandées

Certaines aides sont plus souvent réclamées que d’autres. C’est notamment le cas de l’Allocation de rentrée scolaire, versée par la CAF [AFP]

Chaque année, 10 milliards d’euros d’aides sociales ne seraient pas réclamés par des Français qui y sont pourtant éligibles. Un non-recours à ces prestations qui varie en fonction des aides.

Selon le baromètre de Mes-allocs.fr, site spécialisé dans l’information sur les l’accompagnement des bénéficiaires d’aides sociales, réalisé sur le mois de janvier et dont les résultats ont été dévoilés mardi par Le Parisien, certaines aides sont plus souvent réclamées que d’autres.

C’est notamment le cas de l’Allocation de rentrée scolaire. Son taux moyen de non-recours est de 12% pour les familles ayant un enfant, et tombe à 5% pour celles en ayant deux.

Cette aide est cependant versée automatiquement par la CAF à tous les allocataires éligibles en fonction du revenu. Il n’y a pas de démarche à faire, et le taux de non-recours peut s’expliquer par les erreurs de dossier. 

Des prestations parfois très peu demandées 

Cependant, certaines aides sont bien souvent délaissées. C’est notamment le cas de l’allocation Éducation enfant handicapé, qui est destinée aux parents d’un enfant en situation de handicap dont le taux d’incapacité supérieur à 50%. Le taux de non-recours moyen de cette aide est de 85%.

De même, l’allocation Adulte handicapé n’est pas réclamée en moyenne par 61% des personnes éligibles. Si la prime d’activité est plutôt bien distribuée chez les jeunes de moins de 25 ans, avec 19% de non-recours, le taux grimpe à 53% pour les plus de 25 ans. À l’échelle nationale, le taux de non-recours au RSA (Revenu de Solidarité active) est de 35% en France, de 37% pour les APL (Aides au logement) pour la population générale, et de 72% pour les aides au logement pour les étudiants.

«Certaines aides, comme le RSA (35 % de non-recours) ou la prime d’activité (53 %), par exemple, sont soumis à l’actualisation trimestrielle par le bénéficiaire de ses ressources auprès de la Caf, explique Joseph Terzikhan, fondateur de Mes-Allocs.fr, dans une interview pour Le Parisien. Ça peut être un obstacle.» La lourdeur des démarches administratives peut contre décourager un certain nombre de personnes éligibles. 

Recours aux aides inégaux en fonction des départements

Le recours à ces différentes aides sociales est par ailleurs différent en fonction des départements. La Haute-Savoie a par exemple un taux de non-recours à l’allocation Adultes handicapés de 73%, contre 39% pour la Lozère et l’Aude.

Pour expliquer ces différences d’accès aux différentes prestations en fonction de la localité, Joseph Terzikhan explique : «D’une part, il y a le niveau d’équipement de chaque département en structures physiques d’accompagnement. Et d’autre part, certaines populations restent éloignées du numérique : elles ne se renseignent pas sur les dispositifs existants ou ne font pas les démarches.»

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