Pour montrer leur désaccord face au protocole sanitaire mis en place dans les écoles, plusieurs syndicats de l'enseignement ont indiqué leur volonté de poursuivre leur action après leur grève nationale du 13 janvier dernier. Une nouvelle journée de mobilisation est donc prévue ce jeudi 20 janvier.
Les syndicats demandent «des réponses fortes» face au «chaos» engendré par la crise sanitaire. Et ce malgrè les promesses du gouvernement. En effet, le ministre de l’Education a annoncé après la grève du 13 janvier la mise à disposition de 5 millions de masques FFP2 pour les enseignants de maternelle, le recrutement de 3.300 contractuel(le)s, le recours aux listes complémentaires des concours d’enseignants pour répondre aux besoins de remplacement.
Mais, le syndicat Sud Éducation a appelé dès vendredi à une nouvelle grève le 20 janvier. Ce syndicat exige des «recrutements immédiats», le report des épreuves de spécialité du bac prévues en mars et «un collectif budgétaire pour donner des moyens à l'éducation».
Cette mobilisation «doit déboucher sur une grève massive le 27 janvier dans le cadre de l'appel interprofessionnel» pour les salaires et l'emploi, ont expliqué les syndicats FSU, CGT Educ'action, FO et SUD Education par communiqué.
Un appel à la mobilisation moins suivi
L'appel à la mobilisation pour ce jeudi est cependant moins large que pour le 13 janvier, puisque les syndicats enseignants SE-Unsa, Snalc et Sgen-CFDT n'ont cette fois-ci pas rejoint le mouvement.
De même, l’UNEF, l’Alternative, FSE, Solidaires et La Voix lycéenne ont appelé à une nouvelle journée de mobilisation le 3 février. Ils réclament «un plan d’urgence» pour les lycéens et les étudiants.
Jeudi 13 janvier, une grève nationale avait paralysé de nombreux établissements scolaires à travers le pays. Selon les syndicats, 75% des enseignants étaient absents en maternelle et en primaire. De son côté, le ministère a quant à lui recensé 38,5% de grévistes, mais uniquement parmi les enseignants titulaires qui font cours devant une classe.
