La candidate du Rassemblement national (RN) a dévoilé ce samedi un clip de campagne tourné sur le site du musée du Louvre. Pourtant, aucune autorisation ne lui a été accordée.
Elle voulait s’attaquer au symbole de celui qui l’a battu il y a cinq ans. Marine Le Pen s’est, ce samedi 15 janvier, un peu plus lancée dans la course à l’Élysée, en diffusant une allocution enregistrée dans l’enceinte de la cour Napoléon et devant la pyramide du Louvre. C'est là ou Emmanuel Macron avait fêté sa victoire en 2017.
Affaissement du pays, déclassement des Français : c’est au Louvre qu’a commencé le quinquennat d’Emmanuel Macron.
Pour renouer avec un destin collectif et un grand projet national, n’attendez pas l’élection présidentielle : faites-la !
Retrouvez ma déclaration du Louvre pic.twitter.com/jmWJY2qCZh— Marine Le Pen (@MLP_officiel) January 15, 2022
Cependant, cette vidéo n’a pas été au goût de l’institution culturelle. A l’instar du clip de campagne d’Éric Zemmour, dans lequel apparaît la pyramide du Louvre, le musée a demandé la suppression de la vidéo de la candidate d’extrême droite. Comme le candidat de Reconquête, Marine Le Pen s’expose à des poursuites en cas de refus.
«Nous appartenons à l’ensemble des Français»
«Nous ne pouvons pas être l’identité d’un parti, d’une revendication», a réagit l'établissement public du musée du Louvre. Marine Le Pen et son équipe ont d'ailleurs été informés, dès le 11 janvier pendant le tournage de la vidéo sur le site, qu'une autorisation péalable était nécessaire.
Ce clip de campagne aurait ainsi été réalisé en violation des règles de droit applicable en matière de domanialité publique et de propriété intellectuelle.
Si la demande de la candidate à la présidentielle 2022 n’aurait toutefois jamais été acceptée en raison du caractère politique du clip, l'institution culturelle indique étudier les suites qu'elle pourrait engager suite à cette diffusion.