Jeudi 13 novembre, le mercure a atteint la température record de 50,7°C dans une ville reculée d'Autralie-Occidentale : Onslow, située sur le littoral. Une triste performance qui pourrait bien devenir courante en raison du réchauffement climatique.
«Nouveau record de chaleur en Australie-Occidentale et record national de température égalé !», a ainsi annoncé le Bureau de météorologie de l'État sur Twitter.
NEW Western Australian maximum temperature record and equal National temperature record*! Onslow reached an unprecedented - 50.7°C which is a WA record and equals Australia's hottest day set 62 years ago in Oodnadatta SA. *Data not official until quality controlled. pic.twitter.com/VfAg0SPuez
— Bureau of Meteorology, Western Australia (@BOM_WA) January 13, 2022
Il s'agit de la température la plus chaude jamais enregistrée en Australie depuis soixante-deux ans.
Le 2 janvier 1960, le pays avait relevé une température de 50,7°C à l'aéroport d'Oodnadatta en Australie-Méridionale, selon le site internet du bureau.
Des «conséquences catastrophiques mortelles»
Le directeur du Conseil du climat, Martin Rice a affirmé que ce record s'inscrit dans une tendance à long terme du réchauffement climatique induit par la combustion du charbon, du pétrole et du gaz. Ce dernier a expliqué que ces températures extrêmes ont déjà des «conséquences catastrophiques mortelles» en Australie.
«Les vagues de chaleur tuent silencieusement en Australie, elles causent plus de décès que tout autre événement météorologique extrême», a-t-il déclaré.
De plus, l'Australie a connu un été austral marqué par d'importants feux de forêt dans l'ouest du pays et des inondations meurtrières sur sa côte est.
D'ailleurs, Martin Rice a souligné que sans une réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), ces chaleurs record pourraient devenir courantes. Ainsi selon les projections, «à Sydney et Melbourne, d'ici à 2030, nous aurons des journées d'été à 50 degrés», a-t-il estimé.
Selon le dernier rapport du Giec, publié en août 2021, le réchauffement de la planète devrait atteindre +1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle autour de 2030. Une échéance avancée de dix ans par rapport aux dernières estimations rendues publiques il y a trois ans.
Et la hausse des températures se poursuivrait ensuite pour dépasser ce seuil d'ici à 2050, même si le monde parvenait à réduire drastiquement les émissions de gaz à effet de serre, selon ce rapport choc.