Plus de 300 plaintes pour «menaces de mort» ont été déposées par des élus ces six derniers mois, selon le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin.
Ces plaintes ont été déposées depuis l’entrée en vigueur du pass sanitaire en juillet dernier, a indiqué l’entourage du ministre, qui a précisé que 60 plaintes ont déjà été déposées depuis le début de l’année 2022.
Invité ce mardi matin sur RTL, Gérald Darmanin a déclaré que la majorité des menaces de mort que reçoivent les élus ces derniers mois proviennent de la mouvance antivax, mais qu’il y a aussi des menaces «au nom de l’islam radical» et «de tous les ordres».
«Vous avez vu que j'ai pris des instructions et des protections. Le député de Saint-Pierre-et-Miquelon évidemment en ce moment est protégé par exemple. Mais, nous constatons une augmentation extrêmement forte des menaces et donc des violences contre les élus», a-t-il ajouté. En déplacement à Nice ce lundi, Emmanuel Macron a dénoncé l'agression de Stéphane Claireaux, «inacceptable» et «intolérable», déplorant «l’intensification des violences» contre les élus.
Selon les données du ministère de l’Intérieur, 1.186 élus ont été pris pour cible dans les onze premiers mois de 2021. Parmi eux, on recense 162 parlementaires et 605 maires ou adjoints qui ont été victimes d’agressions physiques. Des violences qui sont constatées dans tous les groupes politiques, dans la majorité présidentielle et chez les opposants, et qui sont dénoncées à droite comme à gauche.
Face à l’augmentation de la violence envers les élus, le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, doit réunir ce mardi soir les ministres de l'Intérieur et de la Justice, Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti, pour faire un point sur le nombre de cas recensés et la réponse judiciaire apportée.