Un déplacement pour convaincre de son action. Emmanuel Macron s’est rendu à Nice ce lundi, pour aborder les thèmes de la sécurité et de la police. Il a notamment annoncé un projet de loi portant sur 15 milliards d'euros sur cinq ans, qui ne pourra cependant être voté qu'après la présidentielle.
Le président de la République a d'abord cherché à défendre son bilan, parlant de 10.000 postes de policiers créés. Il a ensuite annoncé l’objectif de «doubler (leur nombre) sur le terrain d’ici à 2030», en supprimant les tâches annexes et en réorganisant les services. Ainsi, 3.000 agents supplémentaires pourraient se retrouver sur la voie publique. Il a aussi annoncé une généralisation des amendes forfaitaires délictuelles (AFD) pour les délits sanctionnés par des peines inférieures à un an de prison.
«Il y a un droit à la vie tranquille et on ne cède rien devant quelques incivilités que ce soit, encore faut-il y mettre les moyens», a-t-il indiqué. Emmanuel Macron a ainsi affirmé avoir augmenté le budget du ministère de l’Intérieur de 3,5 milliards d’euros. Il a assuré avoir «réinvesti pour lutter contre l'immigration illégale» et contre la radicalisation, tout en menant «une action nouvelle contre la drogue», avec la création d'un organisme central pour lutter contre les trafics et les points de deal.
Plusieurs annonces sur différents axes
Entourés de Gérald Darmanin, Marlène Schiappa ou Christian Estrosi, maire de Nice, Emmanuel Macron a tenu à montrer son action pour la sécurité des Français, un thème particulièrement important à trois mois de la présidentielle.
Le chef de l’Etat est notamment attaqué sur ce sujet par les candidats de droite. Valérie Pécresse a qualifié d’échec son bilan sécuritaire, estimant qu’il fallait «nettoyer les quartiers». Son lieutenant Eric Ciotti, qui a boycotté la visite, a même parlé d’une «France Orange mécanique», livrée à la violence et à l’ensauvagement.
Il a donc multiplié les annonces, comme sa volonté de tripler les amendes à 300 euros pour le harcèlement de rue ou le doublement des enquêteurs spécialisés dans les violences intrafamiliales d’ici 5 ans. Il a également indiqué la création de 1.500 postes de cyber-patrouilleurs, dont la mission sera de lutter contre les attaques numériques.