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Sondage : 1 Français sur 3 a été choqué par la présence du drapeau européen sous l'Arc de triomphe

Le drapeau européen a été retiré dès le 2 janvier. [Alain Jocard / AFP]

Une part qui est loin d'être négligeable. Un Français sur trois déclare avoir été choqué par la présence du drapeau européen sous l'Arc de triomphe le 1er janvier dernier, selon un sondage CSA pour CNEWS, publié ce jeudi

Le drapeau étoilé a été installé brièvement en lieu et place du drapeau tricolore pour célébrer le lancement de la présidence française du Conseil de l'Union Européenne. Mais l'initiative a fait polémique, en particulier dans les rangs de la droite.

Outre les responsables politiques, elle a aussi choqué 33% des Français, selon cette enquête de l'institut CSA (19% des personnes interrogées se disant «plutôt choquées» et 14% «très choquées»). 

A l'inverse, deux répondants sur trois n'y ont pas été sensibles (42% se disant «pas du tout choqués» et 25% «pas choqués»). 

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La mesure avait été présentée par Clément Beaune, le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, comme une «initiative symbolique et temporaire».

Le drapeau français a du reste retrouvé sa place d'origine dès le lendemain le 2 janvier. La bannière européenne ne flotte d'ailleurs pas en permanence sous l'Arc de triomphe, mais seulement pour des cérémonies officielles. 

des avis très contrastés, selon les partis

Pour autant, cette présence a heurté une partie des Français. Le sondage CSA indique que les réactions varient très fortement en fonction de la sensibilité politique. Parmi les plus offensés, figurent les sympathisants de Reconquête, le parti d'Eric Zemmour.

En effet, 83% d'entre eux se sont dits choqués par ce que leur candidat a considéré être un «outrage». Leur avis est partagé par 60% des sympathisants du Rassemblement National. La dirigeante du parti, Marine Le Pen, avait été la première à monter au créneau en dénonçant une «provocation» et en menaçant d'attaquer cette décision devant le Conseil d'Etat. 

Les avis sont en revanche beaucoup plus mitigés pour La France Insoumise (LFI) et Les Républicains (LR). Si leurs chefs respectifs, Jean-Luc Mélenchon et Valérie Pécresse, se sont tous deux positionnés contre le geste du gouvernement (un «caprice macroniste» pour l'un, un «effacement de l'identité française» pour l'autre), leurs sympathisants, eux, sont en effet plus partagés. La majorité de ceux qui se disent proches des Républicains (56%) ne sont ainsi «pas choqués», et même chose pour 47 % de sympathisants des Insoumis.

Sans surprise, les plus favorables à l'initiative du gouvernement sont les formations les plus europhiles, à commencer par les sympathisants de la République en Marche et du Parti socialiste. Aussi, 90% des personnes se sentant proches des idées d'Emmanuel Macron ne sont «pas choquées» par la présence du drapeau européen. Leur opinion est partagée par 92% des sympathisants du Parti socialiste. 

Autre enseignement, l'enquête ne révèle pas de variation significative en fonction du sexe du répondant. Par exemple, si 32% des hommes ont «choqués» par cette présence du drapeau européen, la part est similaire chez les femmes avec 34 % de sondées heurtées. L'âge n'est pas non plus une variable significative. On peut tout de même noter que les 18-24 ans sont les plus mitigés sur ce geste du gouvernement, 41% d'entre eux se disant «choqués» contre 34% des 65 ans et +. La France sera présidente du Conseil de l'Union Européenne pour six mois à compter du 1er janvier. 

Cette enquête a été menée en ligne du 4 au 5 janvier sur un échantillon national représentatif de 1.000 personnes de 18 ans et plus, basé sur la méthode des quotas. 

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