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Pourquoi Marseille fait partie des villes les moins vaccinées de France

Plus de 500 médecins ont alerté sur le faible taux de vaccination à Marseille. [NICOLAS TUCAT / AFP]

Alors que la France fait office de bon élève en termes de vaccination à l'échelle mondiale, Marseille en est un mauvais à l'échelle nationale.

Si 77% de la population française était vaccinée avec deux doses le 20 décembre, ce taux n'était atteint «dans aucun village, ni aucune ville» des Bouches-du-Rhône», a assuré le professeur Rémi Charrel, référent de la vaccination à l'AP-HM, l'hôpital public de Marseille.  

La situation était encore pire à Marseille, où à peine 60% de la population avait eu deux doses fin décembre. 

Il existe également une disparité entre les arrondissements de la cité phocéenne. En effet, si 46,5% des habitants du 15e arrondissement, quartier possédant un des taux de pauvreté les plus importants de France, ont reçu deux doses de vaccin, ils sont 71,5% dans le riche 8e arrondissement. 

Une perte de confiance 

Cette fracture vaccinale s'expliquerait notamment par «une fracture de desserte des transports en commun», a souligné Michèle Rubirola, première adjointe au maire de Marseille en charge de la santé publique à France 3

Selon cette dernière, certains habitants de Marseille pourraient également avoir perdu «confiance dans les pouvoirs publics» et se sentiraient même «abandonnés». 

Face à ce sentiment d'abandon, notamment dans les quartiers nord de Marseille, des associations informent les habitants, parfois dépourvus d'assistance médicale autour de leurs habitations. 

Un appel des médecins marseillais 

Pour rattraper ce retard vaccinal, plus de 500 médecins de l'AP-HM ont lancé, ce dimanche 2 janvier, un appel à la vaccination dans le journal La Provence. 

«Quand vous êtes malades, quand vos enfants, vos parents ont besoin de nous, vous savez nous trouver, 24h sur 24h, chaque jour de l'année. A notre tour, nous comptons sur vous», ont plaidé les médecins. 

Les professionnels de santé ont même tenu à rappeler que parmi les malades présents dans leurs services de réanimation, «90% des cas» n'étaient pas vaccinés. 

Pour «accueillir les malades du Covid non vaccinés qui affluent actuellement», les médecins ont été contraints «d'arrêter presque toute la chirurgie qui n'était pas urgente». 

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