Alors que l'Assemblée nationale s'apprête à examiner le projet de loi transformant le pass sanitaire en pass vaccinal, la députée LREM du Loiret, Stéphanie Rist, a été menacée de mort par courriel. L'élu doit déposer plainte ce lundi 3 janvier.
Des messages que la députée a décidé de rendre publics ce dimanche, indiquant qu'elle «refuse de céder aux pressions».
«Je vais ouvrir le feu car vous avez largement dépassé notre seuil de tolérance, de patience. (…) Les personnes qui ont participé à cette vision totalitaire de la France, en prenant des décisions politiques, vont mourir, dont toi», peut-on lire dans ces courriels envoyés à la député du Loiret avec pour titre : «Le totalitarisme est vain, les balles sont la réponse».
Je vote en fonction de ma conscience et jamais en fonction des pressions, le mandat de député n’est pas un mandat impératif!ce genre de mail est donc inutile… #stopviolence @LaREM_AN pic.twitter.com/QfOHPjLcsg
— Stéphanie Rist (@stephanie_rist) January 2, 2022
Sur Twitter, Stéphanie Rist a expliqué qu'elle «vote en fonction de [sa] conscience et jamais en fonction des pressions, le mandat de député n'est pas un mandat impératif ! Ce genre de mail est donc inutile».
Stéphanie Rist n'est pas la première à être visée par ce type de menace depuis le début de la crise sanitaire. La permanence de Sacha Houlié (LREM) avait par exemple été incendiée en août, alors que le député confiait avoir déjà reçu «une quarantaine de menaces de mort». Ce week-end, une autre députée de la majorité, Agnès Firmin Le Bodo, a elle aussi publié une menace de décapitation à son encontre.
Fin décembre, et en raison du climat de tension autour de la mise en place du pass vaccinal, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a demandé aux préfets de renforcer la surveillance autour des permanences et des domiciles des parlementaires.