En plein «Dry january», le mois sans alcool, il semblerait que les Français aient encore des progrès à faire en la matière. D'après une étude réalisée par BVA pour la Ligue contre le cancer, 31% d'entre eux admettent dépasser les seuils de consommation établis par Santé publique France.
Ces derniers sont fixés à deux verres d'alcool par jour, pas tous les jours, ou dix verres par semaine au maximum. Sept Français sur dix connaissent ces recommandations, pourtant près d'un tiers ne les respectent pas.
[#DryJanuary] Si plus de 7 Français sur 10 connaissent les seuils de consommation d’alcool établis par @SantePubliqueFr, 31% d'entre eux admettent les dépasser.
"L'alcool est toxique dès le 1er verre", rappelle E. Ricard, délégué prévention à la Ligue.https://t.co/ePcFhWnHcf— la Ligue contre le cancer (@laliguecancer) January 2, 2022
Interrogé par le Journal du dimanche, Emmanuel Ricard, délégué au service prévention et promotion du dépistage de la Ligue contre le cancer, rappelle que «beaucoup de gens identifient un risque à partir de deux ou trois verres, alors que l'alcool est toxique dès le premier verre».
D''après les résultats de l'étude, plus de la moitié des Français considèrent qu'il est difficile de s'abstenir de boire de l'alcool lors d'un repas en famille ou entre amis. C'est cette banalisation de l'alcool qui inquiète la Ligue, associée au fait que les consommateurs méconnaissent souvent les risques d'une ingestion excessive (cancers, maladies cardiovasculaires, addictions...).
Une consommation accrue durant la pandémie
Sans compter qu'une partie non négligeable des sondés (17%) font état d'une augmentation de leur consommation d'alcool avec la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid-19. C'est notamment le cas pour 28% des 18-24 ans ou encore 30% de ceux qui reconnaissent boire davantage que les recommandations.
Pour Emmanuel Ricard, les confinement successifs imposés par le coronavirus ont certes «limité la consommation des gens qui avaient l'alcool sociable», mais ont favorisé celle des Français «dépendants ou supportant mal l'isolement».
Utilisé par certains comme «une béquille» dans «un contexte de mal-être», l'alcool peut assez rapidement créer une dépendance, dont il est difficile de s'extraire par la suite. Heureusement, il semblerait qu'une part des sondés soient conscients du danger : 35% d'entre eux se disent intéressés par le «Dry january», cette initiative qui consiste à rester volontairement sobre pendant tout le mois de janvier.