Entre une épidémie de coronavirus repartie de plus belle et la crainte de violences, le réveillon du Nouvel an s’annonce particulièrement tendu, cette année encore. En conséquence, de très nombreuses localités ont pris la décision d’imposer de sévères restrictions.
A Paris, la préfecture de police a ainsi annoncé le retour du masque en extérieur, avec application dès ce vendredi 31 décembre. Il sera également obligatoire dans les lieux ouverts au public. Une décision identique a été prise dans l’ensemble des départements des Hauts-de-Seine, de la Seine-Saint-Denis et du Val-de-Marne. Dans le Val-d’Oise et la Seine-et-Marne, cette obligation sera appliquée dans les périmètres des communes. En Essonne, elle sera en place dans les agglomérations, et dans le centre des agglomérations dans les Yvelines.
Toute la région Ile-de-France est donc concernée par ce retour du masque, au moment où le variant Omicron fait exploser les cas positifs au Covid-19 et craindre une submersion des services de santé.
Les bars et restaurants (où il est interdit de danser) fermeront également obligatoirement à 2h à Paris, dans le Val-d’Oise, les Yvelines, le Val-de-Marne et la Seine-et-Marne, mais aussi dans de nombreux autres départements. Les fêtards ne pourront pas veiller plus longtemps dans les établissements des Landes, du Puy-de-Dôme, du Calvados, des Alpes-Maritimes, ou encore des douze départements de la Nouvelle-Aquitaine (liste non exhaustive). La limite sera même fixée à 1h dans le Var et le Finistère.
Les violences urbaines, l'autre fléau redouté
Par ailleurs, de nombreuses localités ont interdit la consommation et la vente d’alcool à emporter, dès le début de soirée, vendredi. Une décision qui ne s’explique pas uniquement par la crainte de l’épidémie, mais aussi par un autre objectif : juguler l’habituelle délinquance et débordements des fêtes de fin d’année.
Les forces de l’ordre sont en effet habituées à multiplier les interventions la nuit de la Saint-Sylvestre. Ainsi, à Strasbourg et dans six communes limitrophes, régulièrement en proie aux violences urbaines à cette date, un couvre-feu pour les mineurs de 16 ans non accompagnés a été instauré. La vente et l’utilisation de pétards et feux d’artifice a également été interdite dans le Bas-Rhin. Des policiers auront aussi la charge de protéger les sapeurs-pompiers et des parkings sécurisés seront mis à disposition des propriétaires de la métropole, pour éviter les incendies de véhicules.
A Compiègne (Oise), qui «subit depuis plusieurs mois des violences urbaines (…) dont l’acuité s’est encore renforcée», de l'aveu même de la mairie, la municipalité a elle aussi décidé d’instaurer un couvre-feu aux mineurs de moins de 16 ans non accompagnés. Du 31 décembre à partir de 22h au 1er janvier 6h, ils ne pourront être dehors dans le centre-ville et le quartier du Clos des Roses. Dans le même département, à Pont-Sainte-Maxence, une mesure identique a été prise, allant du 31 décembre au 2 janvier, pour éviter des rixes entre jeunes de quartiers de la ville et des tirs de mortiers d’artifice contre la police.