Les manifestants anti-pass sanitaire qui occupaient le conseil régional de Guadeloupe à Basse-Terre sont en train de quitter les lieux, a-t-on appris ce vendredi 24 décembre auprès du collectif et de la région.
Plusieurs leaders syndicaux ont indiqué à qu'ils étaient «en train» de quitter le conseil régional vendredi 24 décembre peu avant 13H00 (18H00 heure locale), ce qu'a confirmé une source à la Région. «On va acheter notre igname, boudin, cochon, et on va retrouver nos camarades, entre autres, sur le piquet de grève du Centre hospitalier de basse-Terre», a indiqué Elie Domota, leader du LKP, précisant que le collectif allait de nouveau se réunir lundi.
Les manifestants avaient envahi l'hémicycle en chantant. «Non à l'obligation vaccinale! Non au pass sanitaire», pouvait-on lire sur une banderole.
«Le collectif a cassé le portail d'entrée et la porte du hall d'accueil, et ils sont entrés dans l'hémicycle alors que s'achevait une plénière», selon une responsable de la communication à la région. Elle a ajouté que les élus avaient «eu le temps de quitter l'hémicycle» et que le président de la région, Ary Chalus «s'était enfermé dans son bureau».
En Guadeloupe, la résistance à la vaccination est forte. L'archipel a été touché en novembre par un mouvement de contestation, parfois violent, né de l'opposition à l'obligation faite au personnel soignant et aux pompiers de se vacciner contre la Covid-19. Des revendications sociales plus larges ont émergé par la suite.
Cette contestation était menée par un collectif d'organisations, notamment syndicales et citoyennes, très revendicatif.
Des semaines de négociations
Les négociations qui devaient débuter mi-novembre pour résoudre cette crise ont avorté à la mi-décembre et n'ont pas repris après que les élus ont quitté la table des négociations au motif que la principale revendication du collectif, revenir sur l'obligation vaccinale, était des compétences de l'Etat, pas des leurs.
Pour satisfaire les autres points de revendication, ils ont formulé leurs propositions sur les questions sociales et familiales sur un site internet.
Ce week-end, des manifestations se sont déroulées en plusieurs lieux de l'île. Samedi, les manifestants ont durant plusieurs heures bloqué l'accès au plus grand centre commercial de l'île, bondé, quelques jours avant Noël, bloquant des gens à l'intérieur.
Des violences sont également régulièrement commises dans l'enceinte du CHU de Pointe-à-Pitre, à l'encontre de la direction mais aussi de soignants non suspendus.