A la suite de l’échec des négociations, la SNCF a annoncé que l’appel à la grève des cheminots était maintenu. Le mouvement commencera ce vendredi 17 décembre.
En effet, les syndicats Sud-Rail, CGT et UNSA ont déposé un préavis de grève du 17 au 19 décembre, soit le premier week-end des vacances de Noël. Un préavis qui concerne particulièrement les axes sud-est et sud-ouest.
Ce mouvement social est dû au manque de réponses de la direction de la SNCF aux revendications des cheminots. Lors des négociations, ces derniers avaient notamment réclamé l’amélioration des conditions de travail, mais aussi une hausse de leur pouvoir d’achat.
En effet, les cheminots n’ont jamais reçu de «prime Covid» pour leur implication dans la crise sanitaire. «Ça fait deux ans que nous avons joué le jeu, dans une situation très compliquée. Nous sommes en droit d’attendre une reconnaissance financière par rapport à ça», a confié Fabien Villedieu, représentant Sud-Rail au micro de CNEWS.
Les syndicats dénonçaient également une «huitième année de gel des salaires» entamée, alors que le coût de la vie «ne cesse d’augmenter ces dernières années».
Cette mobilisation gagne également la restauration à bord des trains, confiée à la société Newrest, dont les salariés sont appelés à la grève à partir de ce jeudi, notamment pour réclamer des hausses de salaires.
La SNCF s’organise pour les remboursements
Alors que 50.000 voyageurs sont concernés par les suppressions de train, selon la direction de Voyages SNCF, des «mesures exceptionnelles» de remboursement de «200%» ont été décidées.
Dans le détail, la SNCF prévoit le remboursement du billet à 100% et un bon d’achat de la même valeur, valable jusqu’à fin juin.
De plus, les enfants non accompagnés, pris en charge par des animateurs de la SNCF, seront, quant à eux, prioritaires pour obtenir des places dans les TGV en circulation.
UNE GRÈVE DÉNONCÉE PAR ELISABETH BORNE
Invitée de Laurence Ferrari dans la Matinale de CNEWS, Elisabeth Borne, ministre du Travail, a appelé les cheminots à «faire preuve de responsabilité».
Cette dernière a jugé que ce mouvement social était «difficilement compréhensible».