La fête est finie. Si le gouvernement a décidé de fermer les discothèques dès ce vendredi et jusqu’en janvier, pour limiter la propagation du virus et contenir la cinquième vague, elles ne sont pas les seules concernées. Il sera aussi interdit de danser dans les bars et restaurants pendant un mois.
Cette nouvelle règle, décidée par un décret publié au Journal officiel mercredi 8 décembre, sera en vigueur jusqu’au 6 janvier prochain, tout comme la fermeture des boîtes de nuit. Ces dernières sont considérées comme des lieux «à haut risque de transmissions», car souvent clos, mal ventilés, où l’on ne porte pas le masque de protection et où l’on est debout, en promiscuité.
Malgré l’obligation du pass sanitaire dans les discothèques, le gouvernement a souhaité limiter les risques en fermant les établissements pendant la période des fêtes, et les patrons seront indemnisés pour compenser ces pertes. Le mécanisme d’activité partielle sera prolongé pour les entreprises touchées.
Colère des professionnels du secteur
Mais certains professionnels de la nuit se plaignaient justement de la différence de traitement entre leurs établissements et les bars ou restaurants, qui sont aussi des lieux festifs où les clients peuvent boire et parfois danser.
Emmanuel Macron, en déplacement dans le Cher, avait répondu aux inquiétudes des patrons de boîtes de nuit, expliquant le choix du gouvernement par le fait que, dans les bars et restaurants, les clients sont le plus souvent «à table», ce qui est rarement le cas dans les clubs. «Il ne faut pas croire qu'on vous stigmatise», avait lancé le Président de la République. «On va essayer de rouvrir au plus vite, je m'y engage», avait-il ainsi promis.
Pour les restaurateurs, cette interdiction ne devrait pas véritablement affecter leurs activités, eux ayant déjà été soumis à de nombreuses restrictions et obligations depuis le début de la crise du coronavirus. Cependant, avec les nombreuses incitations du gouvernement depuis une semaine à limiter les sorties festives, et notamment les repas et le regroupement en intérieur, les professionnels de l'hôtellerie et de la restauration ont déjà constaté une vague d'annulation, notamment pour les dîners et réceptions d'entreprises : «Les traiteurs organisateurs de réceptions sont particulièrement impactés, avec une baisse de près de 60% de leur chiffre d’affaires rien qu’en l’espace de huit jours ; or la période des fêtes de fin d’année peut représenter jusqu’à 40% du chiffre d’affaires annuel pour ces entreprises», a réagi l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie dans un communiqué mardi dernier.