Une femme de 57 ans est morte du Covid-19 après avoir été admise en service de réanimation de l'hôpital Raymond-Poincaré de Garches (Hauts-de-Seine). Elle s’était procurée un faux certificat de vaccination mais l’avait caché aux médecins en charge de la soigner.
Interrogé sur RTL, Djillali Annane, chef du service réanimation de l’établissement hospitalier, déplore le mensonge de cette patiente qui, si elle avait fait preuve de transparence à l’égard du corps médical, aurait pu se voir administrer précocement, «des anti-corps neutralisant, dont on sait qu’ils sont efficaces pour réduire le risque de progression de la maladie», explique-t-il.
Sans antécédents médicaux, la patiente souffrait d’une forme grave de la maladie qui s'est traduite par une atteinte respiratoire sévère. Selon son époux, c’est un médecin qui aurait fourni le faux certificat à sa femme.
Outre d’évidents risques sanitaires, les fraudeurs détenteurs de pass sanitaires factices s’exposent à une sanction pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison et 375.000 euros d’amende. Les personnes délivrant de faux pass risquent au maximum dix ans de prison et une amende d’1 million d’euros, dans le cas où ils auraient agi en bande organisée.