Un élu macroniste de la Manche a été menacé de mort et deux de ses véhicules incendiés dans la nuit de lundi à mardi tandis qu'un tag «Zemour (sic) président» a été peint sur le mur de sa maison, a-t-on appris auprès du maire de la commune.
«Le maire soutien (sic) Macron» et «à mort» ont également été inscrits sur les murs de Bernard Denis, 65 ans, maire délégué Modem de Saint-Côme-du-Mont, commune rattachée à Carentan-les-Marais (Manche).
Jean-Pierre Lhonneur, maire DVD de Carentan-les-Marais, a déclaré à l’AFP :«Ses trois véhicules qui étaient stationnés dans un garage attenant à sa maison ont été incendiés» et sur «le mur de sa propriété, il y avait des tags infamants.» Avant de préciser que l’un des véhicules, appartenant à la fille de l'élu, «a pu être en partie sauvé. Les deux autres sont inutilisables.
Bernard Denis a expliqué à La Presse de la Manche le déroulé de la soirée : «Vers 01h30 du matin j'ai entendu un gros boum (...) J'ai vu de la lumière dehors (...) Ce n’était pas de la lumière. C’était très rouge c’était du feu, dans mon garage qui est un garage ouvert.»
L'élu est ensuite monté dans la voiture de sa fille «pour la mettre en sécurité», sans voir qu'elle était brûlée sur l'arrière, a-t-il expliqué. «J'ai peut-être pris des risques parce que c'était une voiture au gaz», a-t-il ajouté.
«Si c'est réellement à cause de ma position politique, c'est très très grave » a déclaré Bernard Denis. «Lundi 29 on a fait une réunion à Saint-Côme-du-Mont pour créer le comité de soutien à Emmanuel Macron. On était une vingtaine. Et il y a eu des articles où mon nom est sorti» a expliqué M. Denis qui cherche à déterminer pourquoi il a été pris pour cible.
Une enquête de flagrance ouverte
Le parquet a confirmé les tags et le fait que «deux véhicules appartenant au maire de Saint-Côme-du-Mont ont été incendiés». «Une enquête de flagrance a été ouverte des chefs de destructions volontaires par moyens dangereux», a indiqué le procureur de la République de Coutances, Cyril Lacombe.
Dans un tweet, le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a apporté «tout son soutien» à Bernard Denis, de même que le Modem. De très nombreux élus normands ont également dénoncé cette nouvelle agression d'élu.