Intronisé comme chancelier d’Allemagne ce mercredi 8 décembre, Olaf Scholz a rappelé l’importance de la relation franco-allemande. Il fera sa première visite officielle dans l’Hexagone dès le vendredi 10 décembre, signe de l’importance stratégique du lien entre son pays et la France.
Moins d’un mois avant la présidence française du Conseil de l’UE, les relations diplomatiques entre la France et son voisin allemand se sont resserrées avec l’élection d’Olaf Scholz à la tête d’une coalition gouvernementale.
«Olaf Scholz est le candidat de la continuité dans la relation franco-allemande parcequ’il était ministre des Finances et vice-chancelier du gouvernement précédent (…) Il a beaucoup travaillé avec le ministre français Bruno Le Maire lors de la pandémie et sur les plans de relance», a expliqué Paul Maurice, chercheur spécialisé dans les relations franco-allemandes au sein de l’Institut français des relations internationales (Ifri).
Vice-chancelier d’Angela Merkel, le nouvel homme fort Outre-Rhin a pour objectif de développer l’action diplomatique entre la France et l’Allemagne. En 2019, une Assemblée parlementaire franco-allemande a été créée afin d’approfondir les relations des ministères et des parlements des deux pays.
Pour marquer son engagement envers l’UE et la France, le chancelier a mis sur pied un gouvernement résolument tourné vers l’Europe et désireux de collaborer étroitement avec l'exécutif tricolore. Optimiste à ce sujet, le ministère français des Affaires étrangères a affirmé son souhait de «travailler rapidement avec le prochain gouvernement allemand».
Des premiers éléments concrets
La nouvelle ministre allemande des Affaires étrangères, l’écologiste Annalena Baerbock, a indiqué son envie de «revenir à une politique étrangère européenne active» pour développer la «souveraineté stratégique de l’Europe». Dans cette optique, un pacte gouvernementale a été signé il y a quelques jours afin de mettre en place «un partenariat franco-allemand fort».
Dans les faits, la ministre en charge des Affaires étrangères s’est entourée d’une secrétaire d’État francophone en la personne de Franziska Brantner. Spécialiste des questions européennes, cette dernière devra faire le relais avec le Bundestag pour concrétiser les opérations industrielles entre les deux nations.
Le ministre en charge de l’Économie et du Climat, Robert Habeck, a aussi opté pour un choix identique en choisissant le francophone Sven Giegold pour s’occuper des projets de coopération avec le gouvernement français.
Autant d'éléments qui donnent des signaux favorables en faveur d’une collaboration renforcée entre deux des plus grandes puissances économiques d’Europe.