Alors que la présidente de la région Ile-de-France vient d'être désignée pour être la candidate LR à l'élection présidentielle de 2022, Valérie Pécresse va-t-elle continuer à poursuivre ses fonctions d'élue locale ? Ou va-t-elle être remplacée le temps de la campagne ?
«Rien ne change», répond son entourage, interrogé à ce sujet. Pas question en effet pour celle qui est présidente de la région capitale depuis près de 6 ans maintenant de mettre son mandat d'élue locale entre parenthèses, même le temps de la campagne. Mieux, elle «assurera sa mission de présidente de région jusqu'au bout», communique-t-on au Conseil régional.
Réélue fin juin avec plus de 45 % des voix, l'ancienne ministre et députée des Yvelines n'avait pourtant pas attendu longtemps avant de dévoiler ses ambitions nationales. Moins d'un mois après sa réélection, Valérie Pécresse avait en effet annoncé sa candidature à la présidentielle, se disant intéressée pour participer à la primaire LR.
Et malgré un emploi du temps chargé, et alors qu'elle doit se rendre ce lundi dans les Alpes-Maritimes par exemple, elle ne devrait céder la présidence de la région à personne d'autre. Même réponse d'ailleurs du côté d'Ile-de-France Mobilités, l'autorité organisatrice des transports dans la région, qu'elle préside. Ce mercredi d'ailleurs, il est bien question que la cheffe de la région tienne son agenda d'élue à jour, en présentant le budget 2022.
Qui pour remplacer Valérie Pécresse ?
Mais que se passera-t-il si Valérie Pécresse est élue à la présidence de la République le 24 avril prochain ? Selon le règlement intérieur du Conseil régional, validé à chaque nouvelle mandature, le protocole est strict : «en cas de vacance du siège de président pour quelque cause que ce soit, les fonctions de président sont provisoirement exercées par un vice-président, dans l'ordre des nominations, et, à défaut, par un conseiller régional désigné par le conseil»
Dans le cas du Conseil régional d'Ile-de-France, ce serait donc logiquement Jean-Didier Berger, en tant que premier vice-président du Conseil régional, qui prendrait la suite de Valérie Pécresse mais ce, uniquement «en cas de vacance du siège». Le vice-président chargé des finances et de l'évaluation des politiques publiques ne deviendrait pas président pour autant.
Il serait en effet procédé au renouvellement de la commission permanente tout entière, et ce, «dans le délai d'un mois», selon les modalités prévues à l'article L. 4133-5. En cas de démission du président et de tous les vice-présidents, le conseil régional serait alors «convoqué par le doyen d'âge», soit pour procéder à la désignation du conseiller régional prévu à l'alinéa précédent, soit pour procéder au renouvellement de la commission permanente.