Candidate LR à l'élection présidentielle, Valérie Pécresse n'a jamais changé de cap pendant la campagne, répétant que sa priorité serait de redonner du pouvoir d'achat aux familles les plus modestes. Sa première mesure si elle élue le 24 avril prochain ? Augmenter les salaires des Français de 10 % d'ici à la fin de son quinquennat.
«Je veux augmenter de 10 % les salaires nets des Français qui gagnent moins de 3.000 euros net», avait déjà annoncé Valérie Pécresse le 28 novembre dernier, alors candidate à l'investiture LR pour la présidentielle.
Une déclaration faite dans le JDD, Valérie Pécresse expliquant qu'elle organiserait dans cette optique «une conférence sociale avec les partenaires sociaux» si elle était élue.
Une première hausse à l'été 2022
«C'est effectivement un dossier sur lequel nous voulons démarrer très vite», renchérit aujourd'hui son porte-parole de campagne, Othman Nasrou, qui souhaite «lancer les choses» dès son élection pour «que la mesure soit applicable dès l'été prochain».
Et la candidate LR entend monter crescendo, avec «une première hausse des salaires de 3 % dès l’été 2022». Comment ? «En baissant les cotisations sociales», notamment la cotisation vieillesse qui serait abaissée d'un tiers. «On commence avec un premier coup de pouce de 3 %, puis 5 % l'année d'après et 10 % à la fin du quinquennat», précise celui qui est également vice-président de la région Ile-de-France.
Ensuite, Valérie Pécresse organisera «une conférence sociale» renouvelée chaque année «avec les partenaires sociaux pour leur demander s'ils augmentent les salaires». «S’ils les augmentent d’eux-mêmes, on ne touche à rien, et s’ils ne le font pas, on continue la baisse des cotisations», explique encore Othman Nasrou, qui se dit assez optimiste sur le fait que les entreprises «jouent le jeu».
Et ce dernier d'ajouter : «pour une personne qui touche 1.400 euros net, cette hausse de salaire représentera un coup de pouce de 500 euros supplémentaires sur l'année [...] Un pouvoir d'achat pérenne qui rentrera dans le calcul des retraites».
L'idée est surtout de «redonner du pouvoir d'achat durable» et «pas seulement sous forme de chèque énergie», tacle le porte-parole de la candidate, faisant référence à cette mesure mise en place par le gouvernement à la rentrée 2021 pour faire face à l’augmentation du prix du gaz et de l’électricité. Près de six millions de foyers modestes étaient concernés.
«Valérie Pécresse est la seule candidate qui présente un budget d'économies», conclut Othman Nasrou, qui énumère certaines des mesures qui, selon lui, permettraient de redonner du souffle au pays : la réforme de la retraite à 65 ans, la fin des 35 heures et la libre fixation du temps de travail en entreprise ou encore la suppression de 200.000 postes dans l'administration.