A l'approche de l'élection présidentielle, le pouvoir d'achat est la priorité numéro un des Français. Selon un sondage Odoxa pour Europe 1, publié lundi 29 novembre, il est cité avant la santé, l'immigration, la sécurité, la lutte contre le terrorisme ou encore l'environnement.
Réalisée du 3 au 24 novembre, sur un échantillon représentatif de 1.005 personnes, cette enquête montre que pour 90% des personnes interrogées, le pouvoir d'achat est un sujet de préoccupation très important ou assez important.
La majorité (80%) a le sentiment que ce dernier a plutôt eu tendance à se dégrader ces douze dernier mois et 94% des Français pensent que les confinements successifs ont entraîné une accélération de la hausse des prix, l'inflation.
Plus tôt en novembre, une étude de l'Institut des politiques publiques (IPP), lié à l'Ecole d'économie de Paris, indiquait pourtant une augmentation d'1,6% du niveau de vie, à savoir l'ensemble des revenus après impôts et prestations, pour tous les ménages ou presque depuis le début du quinquennat d'Emmanuel Macron.
Les prix de l'essence et de l'énergie en hausse
Les 5% de foyers les plus pauvres ne profitent pas de cette tendance selon les résultats, avec une perte de 0,5% en moyenne. Le niveau de vie de ces derniers a notamment été grignoté par de moindres revalorisations de certaines prestations et par la hausse des taxes sur l'énergie et le tabac, qui pèsent davantage en proportion de leurs revenus.
Si l'on en croit les données du sondage Odoxa publié ce 29 novembre, les Français estiment que la hausse des prix de l'essence et de l'énergie a été la plus pénalisante pour leur pouvoir d'achat ces dix-huit derniers mois. La hausse des prix des produits de consommation courante les a également beaucoup affectés.
Interrogés sur les «grands domaines» qui «compteront le plus dans [leur] vote à l'élection présidentielle», les sondés, qui pouvaient sélectionner deux choix, ont ainsi désigné le pouvoir d'achat à 45%, devant la santé (30%), l'immigration (25%), la sécurité et la lutte contre le terrorisme (24%), l'environnement (21%), le chômage (13%), l'éducation (13%), l'identité française (10%) et la fiscalité (9%). Des pistes à creuser pour les candidats, à quelques mois du scrutin.