L'ancien candidat à l'élection présidentielle Dominique Strauss-Kahn se serait fait voler une grosse somme d'argent suite à une arnaque à la carte bancaire.
Âgés de 21 à 29 ans, huit jeunes hommes ont été mis en examen, hier à Paris, pour escroquerie et recel en bande organisée, selon les informations du Parisien.
Originaires du XXe et XIXe arrondissements de Paris et de Montreuil (Seine-Saint-Denis), ces derniers sont soupçonnés d’avoir réalisé une arnaque bancaire bien ficelée, qui leur aurait permis de capter plus d'1,8 million d’euros. Dominique Strauss-Kahn ferait partie des victimes supposées.
Une arnaque bien ficelée
Pour DSK, les faits se seraient déroulés en août dernier. «Il a reçu un coup de téléphone d’un homme qui s’est fait passer pour le service de sécurité d’AE (American Express) avant de lui demander de confirmer l’achat d’une montre Cartier à Madrid pour un montant de près de 9.000 euros», a expliqué une source proche du dossier au Parisien.
N'ayant pas souvenir d'avoir fait cette transaction, il aurait été invité à l'invalider grâce à un code secret envoyé par SMS sur son téléphone portable. Mais quelques minutes plus tard, il aurait réalisé l'arnaque. Via le système Apple Play, les malfrats auraient réussi à utiliser ses coordonnées bancaires et lui dérober près de 17.000 euros pour divers achats. La direction régionale de la police judiciaire de Paris aurait été contactée par un représentant d'American Express pour prévenir les autorités de cette escroquerie.
Le Parisien explique que les policiers auraient placé des micros dans des chambres d'un place du 8e arrondissement de Paris, après avoir suivi la livraison du bijou Cartier de l'Espagne vers cet hôtel. Ils auraient ainsi découvert que les malfaiteurs se vantaient de gagner entre 100.000 et 200.000 euros par semaine.
Durant les auditions, les suspects ont nié fermement avoir participé à cette escroquerie, mais la petite-amie de l'un d'eux a avoué aux enquêteurs que son compagnon était impliqué. Entendu une nouvelle fois, il a finalement avoué, en se présentant comme étant une petite main de l'organisation.