27 migrants ont trouvé la mort ce mercredi, alors qu'ils traversaient la Manche à bord d'une embarcation de fortune, au large de Calais (Pas-de-Calais), a annoncé le président de la République Emmanuel Macron ce mercredi.
D'après un dernier bilan, deux personnes ont pu être sauvées alors qu'un individu est actuellement porté disparu. 5 personnes, suspectées d'être des passeurs, ont été arrêtées.
Ce drame, qualifié de «tragédie» par le Premier ministre Jean Castex, est de loin le plus meurtrier depuis l'envolée en 2018 des traversées migratoires de la Manche.
Ce passage est largement plébicité par les migrants qui tentent de rallier l'Angleterre, face au verrouillage croissant du port de Calais et de l'Eurotunnel emprunté jusque-là.
Emmanuel Macron a promis de «retrouver les responsables» de cette tragédie.
Le parquet de Dunkerque a annoncé l'ouverture d'une enquête pour «aide à l'entrée au séjour irrégulier en bande organisée« et «homicide involontaire aggravé».
Selon la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord, trois hélicoptères et trois bateaux participent aux recherches. Une cinquantaine de personnes se trouvaient à bord de l'embarcation qui était partie de Dunkerque, a indiqué une source proche du dossier.
Le chef du gouvernement a exprimé son soutien sur Twitter.
Le naufrage survenu dans la Manche est une tragédie.
Mes pensées vont aux nombreux disparus et blessés, victimes de passeurs criminels qui exploitent leur détresse et leur misère.
Je suis la situation en temps réel.@GDarmanin se rend sur place.— Jean Castex (@JeanCASTEX) November 24, 2021
GÉrald Darmanin veut combattre «ces criminels»
Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a déclaré sur place que «la première responsabilité était celle de ces criminels que sont les passeurs». Selon les informations du gouvernement, quatre personnes soupçonnées d'être des passeurs de migrants ont été interpellées.
Le ministre poursuit sa déclaration en accusant «certains pays qui ne jouent pas tout à fait le jeu dans l'interception de ces criminels».
«On doit traiter ces criminels qui ressemblent à des terroristes, des grands trafiquants de stupéfiants. Ils n'hésitent pas à jouer de la vie de femmes enceintes, comme celles que nous avons retrouvées noyées ce soir, de fillettes et parfois de bébés».
Face à la gravité de la situation, le Premier ministre britannique Boris Johnson a convoqué une réunion de crise dans la soirée, selon Downing Street.
Une réunion d'urgence se tiendra jeudi matin autour du Premier ministre français Jean Castex.