Signes, Ouangani, Valenciennes, Bron... Dans l'introduction de son discours au congrès des maires de France ce jeudi à Paris, Emmanuel Macron a tenu à rendre hommage aux maires victimes d'agressions.
Le chef d'Etat s'est montré particulièrement ferme contre les auteurs d'actes contre les élus. «Partout où il y a le retour de la violence contre celles et ceux qui détiennent une autorité démocratique et légitime, c'est un bout de République que l'on retire», a expliqué Emmanuel Macron, qui s'est engagé à ne «rien céder».
Pour y faire face, il est notamment revenu sur une récente circulaire mise en place par Eric Dupond-Moretti en septembre dernier. Celle-ci doit en effet permettre aux procureurs de punir plus sévèrement les agressions ou les insultes contre les élus, et d'agir plus vite dès que la plainte a été déposée.
Des «malentendus» et des «préjugés»
Outre ce point central, le président français est également revenu sur les tensions qui existent entre son gouvernement et les élus locaux, exacerbées pendant la crise du coronavirus. «Il ne peut pas y avoir l'Etat face aux élus, ce n'est pas vrai», a-t-il estimé. Pourtant, le nouveau président de l'Association des maires de France, David Lisnard, a regretté en sa présence «l'extrême-centralisation» et le manque de dialogue.
Loin de reconnaître une telle fracture, Emmanuel Macron a plus ou moins admis des «malentendus» voire des «préjugés» au début de son mandat. «J'assume ne pas avoir été maire», a-t-il déclaré en guise d'explication. Pas certain, cependant, que cela suffise à réparer les relations entre les deux camps à quelques mois seulement de la prochaine élection présidentielle.