Déjà bridées à 10 km/h dans une dizaine de quartiers parmi les plus touristiques et les plus fréquentés, les trottinettes électriques en free-floating vont désormais se mettre au pas dans pas moins de 700 zones, à partir de ce lundi 15 novembre.
Il ne s'agit pas de quartiers entiers, mais plutôt de petites zones telles que des rues commerçantes, des places de marché ou encore des parvis de mairie. Dès lundi, les trottinettes électriques des 3 opérateurs autorisés dans la capitale – Dott, Lime et Tier – seront bridées à 10 km/h dans 662 zones de la capitale, voire à 5 km/h dans certains parcs et jardins. Dans les zones «classiques», elles peuvent rouler à 20 km/h.
De petites rues aux grandes artères
Parmi les zones choisies, certains sites touristiques comme le Champ-de-Mars, le Trocadéro, les Invalides, les Champs-Elysées, les Halles, le cimetière du Père Lachaise mais aussi le boulevard Pereire, l'avenue Foch, et certains parcs et jardins comme les Tuileries, les Buttes Chaumont, le parc de la Villette ou le jardin du Ranelagh. D'autres artères sont également concernées, telles que la rue du Faubourg Montmartre, l'avenue Daumesnil, l'avenue de Breteuil ou encore la place de la Nation.
Une décision prise les opérateurs eux-mêmes, alors que des discussions étaient en cours avec la municipalité parisienne à ce sujet. Au début de l'été 2021, David Belliard, l'adjoint à la mairie de Paris chargé des mobilités avait déjà décidé de créer des «slow zones» dans certaines «zones piétonnes, zones de rencontre et autres rues aux écoles» mais aussi dans certains secteurs où la forte densité piétonne rend particulièrement dangereuse la pratique de la trottinette électrique.
Cette carte est une «première étape avec un certain nombre de propositions qui ont besoin d'être enrichies avec la municipalité», a néanmoins souligné l'élu écologiste, qui a par exemple regretté l'absence des quais du canal Saint-Martin ou encore des quais bas de la Seine parmi les nouvelles zones délimitées par les opérateurs.
De leur côté, les 3 opérateurs «officiels» se satisfont de cette nouvelle mesure. «Il est normal de diminuer la vitesse afin d'éviter les accidents et de faire cohabiter sereinement les différents usagers de la voirie», explique au JDD Nicolas Gorse, le directeur général de Dott France. Même constat pour Antoine Bluy, le directeur général de Lime, qui juge cette décision «indispensable». «Cette régulation nous va bien [...] Nous devons répondre à un devoir d'exemplarité», ajoute-t-il.
Pour ce faire, leur système interne a été mis à jour : toutes les 5 à 15 secondes, la position de la trottinette en location est envoyée au serveur de chaque opérateur et, en fonction de celle-ci, la vitesse est adaptée. Quand un utilisateur entrera dans l'une des 662 zones, sa vitesse sera donc automatiquement réduite et repartira à la hausse dès qu'il sortira de la zone.