Accusée d’abriter une cafétéria qui ne vendait que des produits 100% halal, Sciences Po Grenoble a démenti et a annoncé le dépôt d’une plainte.
«A partir d’une information mensongère, reprise ad nauseam, une de nos associations agréées, Cafet’en Kit, a été accusée de pratiquer la discrimination en proposant des plats 100% halal», a dénoncé dans un communiqué la directrice Sabine Saurugger.
Rectification de la diffusion d’information autour d’un menu 100% halal
⚠ Sciences Po Grenoble - UGA n’autorise pas la distribution de produits allant à l’encontre des principes de laïcité et de neutralité.
Toutes les informations :https://t.co/oBxqikAIX5 pic.twitter.com/eST4JUBzyX— Sciences Po Grenoble - UGA (@SciencesPo38) October 21, 2021
«Au nom de Sciences Po Grenoble, j’ai déposé plainte contre les personnes qui ont relayé cette information», a ajouté la directrice.
Elle précise que l’association avait fait appel à un nouveau fournisseur qui n'offrait que de la viande halal. Lorsque Cafet’en Kit s’en est rendu compte, elle l’a fait savoir car «le respect du principe de laïcité et de neutralité ne permet pas qu’un nourriture de type confessionnel soit servie à l’IEP». «La Directrice des affaires juridiques est saisie de l'examen de la légalité du dispositif et des mesures seront prises en conséquence», souligne Sabine Saurugger.
Dans un communiqué publié mardi 19 octobre, l’association étudiante UNI s’était indignée qu’une cafétéria installée dans les locaux de Sciences Po Grenoble ne vende désormais uniquement que des produits 100% halal. Invité dans l’émission Morandini Live, sur CNEWS, le délégué national d’UNI, Rémy Perrad, avait affirmé que ce choix avait «été décidé. On a alerté les étudiants et la direction de l’IEP. Il n’y a eu aucune réaction. Ils font la sourde oreille». Pour UNI, il s’agissait d’un «nouvel acte de soumission à l’idéologie woke et à l’islamisme».
Pour rappel, l’Institut d’études politiques de Grenoble est le lieu où les identités de deux professeurs taxés d’islamophobie par certains avaient été affichées sur les murs de l’établissement, en mars dernier. Une enquête pour injure publique a depuis été ouverte.