Face à la flambée des prix à la pompe, le Premier ministre Jean Castex a annoncé jeudi soir, lors du journal télévisé de TF1, la mise en place d'une «indemnité inflation» de 100 euros aux Français qui gagnent moins de 2.000 euros net par mois.
Cette indemnité sera versée automatiquement, sans aucune démarche nécessaire, aux salariés (dès fin décembre), fonctionnaires (janvier), indépendants, chômeurs ou retraités (un peu plus tard), soit à 38 millions de personnes au total, afin de répondre à la hausse des prix des carburants et autres produits, a déclaré le pensionnaire de Matignon.
Ce vendredi matin, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a apporté encore quelques précisions sur France 2. Il a notamment affirmé que cette indemnité sera également versée aux étudiants. «Ce sont les étudiants boursiers et autonomes fiscalement de leurs parents qui seront concernés par l’indemnité inflation. Je crois que cela fait autour des deux tiers des étudiants Français qui sont donc concernés», a déclaré Gabriel Attal. Ce dernier a également précisé que cette indemnité ne sera pas fiscalisée. Cette aide ne sera donc pas soumise à l’impôt sur le revenu ni à aucune charge.
«nous avons pris nos responsabilités»
Autre annonce du Premier ministre : le blocage du prix du gaz pour toute l’année 2022 et non seulement jusqu'à avril 2022, comme annoncé fin septembre.
Les experts «nous disent que vraisemblablement la décrue» des prix «sera plus lente» que prévue et «donc nous avons pris nos responsabilités, en maintenant le blocage des prix sur tout le long de l'année 2022», a déclaré Jean Castex sur TF1.
Selon le dispositif de lissage prévu par l'exécutif, à compter de 2023, les consommateurs payeront un peu plus cher le gaz que les cours du marché, afin que les sommes non payées par les abonnés en 2022 soient progressivement récupérées par les opérateurs.