Bernard-Henri Lévy était l’invité exceptionnel de Pascal Praud dans L’Heure des Pros, ce vendredi 15 octobre. Il a réagi aux propos d'Eric Zemmour qui l'avait qualifié de «traître», jeudi sur CNEWS.
«Ca fait un drôle d'effet cela dit, franchement, quand un candidat à la présidence de la République, parce que c'est quand même ça, vous désigne publiquement comme le traître absolu. C'est quand même très étrange», a réagi le philosophe sur le plateau de l'émission.
«Ca veut dire qu'il y a aujourd'hui un candidat, qui a dans sa tête ou dans sa poche, une liste de traîtres, absolue ou par excellence... Qu'est-ce que ça donne, ça, dans l'hypothèse où le candidat en question viendrait à l'emporter, qu'est-ce qu'on fait des traîtres, comment est-ce qu'on les traite ? Qu'est-ce qu'on fait avec un traître absolu, un traître à la Nation ?», s'est interrogé Bernard-Henri Lévy, piqué au vif par les propos d'Eric Zemmour à son encontre. «C'est une accusation très grave pour quelqu'un qui prétend à la magistrature suprême», a-t-il ajouté.
«Une insistance étrange, violente, cruelle»
«Admettons que ce soit un mot de polémiste, admettons que ce soit pour le débat», a suggéré Pascal Praud. Ce à quoi Bernard-Henri Lévy a répondu : «Pascal Praud, j'ai écouté votre émission hier, comme souvent d'ailleurs, il l'a répété plusieurs fois, avec une insistance étrange, violente, cruelle, c'était pas un mot de polémiste, c'était un mot calculé».
«Et j'ai déjà été traité ainsi il y a de nombreuses années par Jean-Marie Le Pen, et peut-être par Marine Le Pen, ça, il faudrait que je le vérifie. Non, non, non, ce n'était pas un propos lancé, c'est comme tout ce qu'il dit en ce moment, il faut lui faire ce crédit, c'était un mot calculé, c'était un mot de campagne», a conclu le philosophe.