Dojos, stades, skate parks... Emmanuel Macron a promis la construction de 5.000 nouveaux équipements sportifs d'ici à 2024.
Le président de la République a détaillé le projet ce 14 octobre lors de son déplacement à Tremblay-en-France (Seine-Saint-Denis), sur le chantier du village olympique. Quelque 200 millions d'euros seront alloués à ce plan de construction.
«Notre objectif, avec l'ensemble des fédérations sportives et du monde du sport, est de faire en sorte que la pratique sportive, qu'elle soit amateure ou professionnelle, puisse continuer à se développer», a déclaré Emmanuel Macron. Pour cela, le projet prévoit 1.000 nouveaux city stades (terrains multisports), 1.000 dojos et salles de combat, 500 terrains de basket 3x3, 500 terrains de tennis paddle, 500 skate parks, 200 sites sportifs mobiles comme des bassins, et plusieurs équipements «innovants» en lien avec le numérique.
La construction de ces équipements sera échelonnée sur trois ans : 100 millions d'euros seront attribués en 2022, le reste en 2023 et en 2024, l'objectif étant d'avoir pratiquement terminé ce chantier avant les Jeux Olympiques de Paris.
«Sous-équipement sportif»
Emmanuel Macron a insisté sur la nécessité de construire des équipements de «proximité», «proches de la maison ou du lieu de travail». «L'Etat s'est souvent concentré sur les grandes infrastructures sportives, laissant à la charge des collectivités les plus petits équipements, mais ce sont eux qui permettent la pratique libre et en club», a-t-il expliqué.
L'Elysée justifie cette décision par «un certain nombre de villes ayant besoin d'équipements face à la demande» et «un sous-équipement sportif dans certains territoires». Si la France compte 311.000 équipements sportifs, selon une étude de l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (INJEP) publiée en 2018, ceux-ci sont inégalement répartis.
Les grandes villes sont les moins bien dotées. Alors qu'on compte 14 équipements pour 10.000 habitants à Paris, il en existe 29 dans le Rhône. Cette différence s'illustre également dans le type d'équipement : les courts de tennis sont surreprésentés en Ile-de-France, tandis que les espaces de sport de nature sont beaucoup plus courants en Provence-Alpes-Côte-d'Azur. La faute à un manque de place dans les métropoles.
L'Elysée a donc indiqué qu'une partie des 5.000 équipements prévus seraient aménagés dans des espaces existants, comme des «rez-de-chaussée d'immeubles sociaux».
Le taux d'équipement des départements et régions d'Outre-mer (DROM) étant plus faible qu'en métropole, la participation de l'Etat pourra atteindre 80, voire 100% du financement. Celui-ci sera assuré par l'Agence nationale du sport (ANS). La gestion des nouveaux équipements sera ensuite confiée aux collectivités, fédérations ou acteurs commerciaux.