Après des mois de restrictions et quatre vagues épidémiques, la pandémie de Covid-19 semble enfin ralentir.
L’épidémie derrière nous ? Baisse continue des hospitalisations, du nombre de morts, des cas de contamination… Malgré la rentrée de septembre, qui concentrait les inquiétudes et faisait craindre une reprise, les indicateurs concernant l’épidémie de coronavirus semblent particulièrement rassurants.
Des chiffres quotidiens qui éloignent la perspective d’une nouvelle vague épidémique, ou, en tout cas, d’un rebond aussi fort que les précédents. Mais à condition de maintenir la vigilance actuelle et certaines mesures sanitaires.
Une baisse sur tous les fronts
Les chiffres sont parlants. Samedi, «seulement» 6.729 personnes atteintes du Covid-19 étaient hospitalisées en France, le nombre le plus bas depuis plus d’un an. Les cas de contaminations continuent également leur décrue, avec en moyenne 4.130 cas quotidiens recensés entre le 2 et le 8 octobre, soit 13,3 % de moins que la semaine précédente. Pas moins de 82 départements sont en outre passés sous le seuil d’alerte de 50 cas pour 100.000 habitants. Un recul qui a notamment permis d’abandonner l’obligation du port du masque à l’école dans 68 départements.
Face à ces données encourageantes, l’Institut Pasteur a même estimé qu’une reprise importante de l’épidémie était très peu probable «même lorsqu’on prend en compte le refroidissement des températures». Selon ses modélisations, et si la France continue ses efforts dans la lutte contre la pandémie, «il ne sera a priori pas nécessaire de réinstaurer des mesures très contraignantes type couvre-feu ou confinement».
Un recul de l’épidémie significatif, obtenu en grande partie grâce à la vaccination. Aujourd’hui, 75,5 % de la population a reçu au moins une dose de vaccin, et 73,3 % a un schéma vaccinal complet. La France a ainsi dépassé le seuil de 50 millions de vaccinés. Des efforts que l’Etat veut appuyer : à partir de vendredi, les tests PCR de confort ne seront plus remboursés mais facturés 44 euros, et les autotests ne seront plus valables pour obtenir un pass sanitaire. Quant aux soignants, ils ont jusqu’à cette date pour recevoir leurs deux doses de vaccin, sous peine de suspension.
Un rebond toujours «possible»
Malgré cette situation plutôt encourageante, il reste difficile de savoir si la décrue épidémique va se poursuivre. L’épidémiologiste Antoine Flahault reconnaît que «la situation est favorable», mais rappelle que l’épidémie est imprévisible. «Il y a eu un mois de répit entre la troisième et la quatrième vague, avec un taux d’incidence en dessous de 50 cas pour 100.000 habitants sur sept jours. Et ça n’a duré qu’un mois. Aujourd’hui, personne ne peut savoir si cela va durer», prévient-il. Une nouvelle vague reste donc «un scénario possible».
Le fait qu’un certain nombre de personnes à risque, notamment des plus de 50 ans, ne soit toujours pas vacciné, reste un point d’inquiétude. Selon Santé Publique France, 15 % des personnes de plus de 80 ans ne sont par exemple toujours pas complètement vaccinées.
Le gouvernement souhaite donc rester prudent. Le pass sanitaire sera ainsi maintenu a minima jusqu’au 15 novembre prochain. Un projet de loi doit d’ailleurs être présenté aujourd’hui en Conseil des ministres pour permettre de le prolonger au-delà de cette date, si nécessaire.