Mgr Eric de Moulins-Beaufort a pu évoquer sa formulation jugée maladroite sur les secrets de la confession lors de sa rencontre avec Gérald Darmanin, ce mardi 12 octobre au ministère de l’Intérieur.
Mercredi dernier, quelques heures après la présentation du rapport Sauvé, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), avait souligné que le secret de la confession était «supérieur aux lois de la République. Des propos vivement regrettés.
«Pour nous chrétiens, la foi fait appel à la conscience de chacun, elle appelle à chercher le bien sans relâche, ce qui ne peut se faire sans respecter les lois de son pays», a déclaré Mgr Eric de Moulins-Beaufort dans un communiqué de presse.
Le président de la CEF a tenu à redire la détermination de tous les évêques et, avec eux, tous les catholiques à faire de la protection des enfants une «priorité absolue», en étroite collaboration avec les autorités françaises.
Déclaration de @Mgr_EMB, Président de la #CEF à la suite de son entretien avec M. @GDarmanin.
https://t.co/XtwH9V7kbk pic.twitter.com/16g8qWWNPz— Eglise catholique Médias (@eglise_medias) October 12, 2021
«Un travail est nécessaire»
«L’ampleur des violences et agressions sexuelles sur mineurs révélées par le rapport de la CIASE impose à l’Église de relire ses pratiques à la lumière de cette réalité. Un travail est donc nécessaire pour concilier la nature de la confession et la nécessité de protéger les enfants», a-t-il assuré pour justifier le travail qu’il reste à effectuer au sein de l’Église.
Les évêques de France, réunis en assemblée plénière, du 3 au 8 novembre 2021, travailleront ensemble, à partir du rapport de la CIASE et de ses 45 recommandations, sur les mesures et réformes à poursuivre et à entreprendre.
Mgr Eric de Moulins-Beaufort invite même les paroisses, mouvements et communautés à lire ce rapport, à le partager, tant «essentiel que tous accueillent les nombreux témoignages des personnes victimes qu’il comporte et en tire les conséquences qui imposent».