Deux semaines après avoir mis la pression sur le gouvernement, la présidente de la région et d'Île-de-France Mobilités (IDFM) Valérie Pécresse a obtenu gain de cause ce lundi 11 octobre, alors que l'Etat vient de lui accorder une aide de 800 millions d'euros, pour combler les pertes de recettes liées à la crise sanitaire.
«A la suite de la demande de compensation faite par Valérie Pécresse, et après plusieurs mois de négociation, le Premier Ministre a accepté que l’Etat accorde à Île-de-France Mobilités une aide de 800 millions d'euros pour l’année 2021», a ainsi communiqué l'autorité organisatrice des transports en commun dans la région ce lundi.
Une aide jugée «très insuffisante»
Une aide bienvenue mais jugée «très insuffisante» par IDFM «par rapport aux besoins du réseau cette année», qui «laisse les finances d’Île-de-France Mobilités en forte tension». Selon le groupe, le recul des «deux principales ressources» du groupe – c'est-à-dire «les recettes tarifaires et le versement mobilité» – a été estimé à 1,3 milliard d'euros en 2021.
Pour la seconde année consécutive, la crise sanitaire a entrainé «une chute de la fréquentation dans les transports en commun franciliens et des recettes nécessaires à leur fonctionnement quotidien», a ainsi fait savoir IDFM, qui assure que seulement 70 % de ses usagers étaient de retour dans les transports en commun franciliens.
Et de prévenir : «dans ces conditions, Île-de-France Mobilités sera contraint de revenir vers l’Etat en 2022, afin de maintenir le meilleur niveau d’offre et poursuivre l’ensemble des investissements nécessaires à la modernisation de son réseau».
La RATP et la SNCF à nouveau subventionnées
En outre, IDFM touchera également une aide de trésorerie de 274 millions d'euros, qui sera remboursée début 2022. L'an passé, la présidente de la région avait déjà obtenu 600 millions d'euros après d'âpres négocitations dans le cadre du projet de loi de finances rectificatif, quand le gouvernement ne proposait «que» 425 millions d'euros.
Bonne nouvelle néanmoins, Île-de-France Mobilités – qui avait dû suspendre fin septembre ses paiements auprès de la RATP et de SNCF – a donc annoncé «reprendre le paiement des opérateurs de transports» et «poursuivre les investissements en cours». Pour mémoire, IDFM verse 400 millions d'euros par mois à la RATP et 300 millions par mois à la SNCF.