Des peines de deux mois d'emprisonnement avec sursis ont été requises mercredi à l'encontre de l'ensemble des huit prévenus, quatre hommes et quatre femmes, âgées de 20 à 58 ans, jugées devant le tribunal correctionnel de Paris pour avoir posté des tweets antisémites visant April Benayoum, Miss Provence et première dauphine de Miss France 2021.
Le 19 décembre 2020, lors de l'élection de Miss France, April Benayoum s'est présentée en évoquant les origines italo-israéliennes de son père. Sur Twitter, elle est alors devenue la cible de nombreux tweets antisémites.
Un comportement qui avait profondément choqué la classe politique. Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avait vivement réagi sur ses réseaux sociaux, promettant des sanctions.
Je suis profondément choqué par la pluie d’insultes antisémites contre Miss Provence. Nous ne devons rien laisser passer. Honte à leurs auteurs. Les services de police et de gendarmerie sont mobilisés.
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) December 20, 2020
De son côté, April Benayoum avait expliqué ne pas avoir vu les tweets en direct mais avoir été informée par ses proches. Lors d'un entretien pour Var-Matin, celle qui a terminé première dauphine au concours de Miss France 2021, avait réagi à ces attaques : «Je condamne bien évidemment ces propos, mais ça ne me choque absolument pas».
Un an de prison et 45.000 euros d'amende
Les huit prévenus sont jugés pour «injures publiques commises en raison de l'origine, de l'ethnie, de la race ou de la religion». En effet, ces derniers sont auteurs d'une dizaine de tweets sur les plus de 500 qui ont visé April Benayoum le 19 décembre dernier.
Originaires des Bouches-du-Rhône, de Seine-Saint-Denis, du Val d’Oise, de la Sarthe, de l’Ain, du Bas-Rhin et du Rhône, ils ont été placés en garde à vue dans une opération coordonnée par la Brigade de Répression de la Délinquance contre la Personne (BRDP).