Une recrudescence d'angines semble toucher les habitants de la métropole lilloise. Si bien que sur les réseaux sociaux certains parlent de «maladie de Lille». Qu'en est-il vraiment ?
Une angine très contagieuse ou l'effet d'un emballement de la part de plusieurs internautes ? Difficile de savoir ce que désigne la mystérieuse «maladie de Lille» dont parlent plusieurs utilisateurs des réseaux sociaux Twitter et TikTok depuis une quinzaine de jours.
Mais ce qui est certain, à ce stade, c'est qu'il ne s'agit pas d'un énième variant du virus à l'origine du Covid-19, le SARS CoV-2. Du moins, aucune des personnes qui affirment avoir attrapé ce supposé virus n'a été testée positive au test PCR.
Pourtant, les messages de personnes assurant être atteintes de ce qui semble ressembler à une angine ou une rhinophrayngite pullulent sur les réseaux sociaux.
j’ai échappé au Covid pendant 1 an et demi pour au final être malade comme je ne sais quoi à cause de la « maladie de Lille »
— (@MSavaton) September 14, 2021
Ptn j’ai chopper la maladie de Lille mal de gorge c’est affreux
— MaxBurak (@maxBuraak) September 17, 2021
qui a la maladie de Lille ici ?
— marg (@Margot_lpz) September 12, 2021
Plus troublant encore, beaucoup rapportent être tombés malades après être sortis dans des boîtes de nuit et bars lillois. De quoi alimenter la paranoïa chez de nombreux internautes.
«Un retour des virus saisonniers habituels»
Les soignants de la région se montrent toutefois rassurants. Interrogée par La Voix du Nord, Sophie Prévot, médecin généraliste exerçant dans la Vieux-Lille a apporté plusieurs explications. «On note un retour des virus saisonniers habituels. Les jeunes sont particulièrement touchés, car ils ont repris les cours, recommencent à se mélanger, avec les soirées d'intégration, la reprise des associations. C'est vraiment comme d'habitude. Les virus ne sont pas plus méchants cette année», justifie-t-elle.
Pour Philippe Froguel, patron de l’EGID et généticien, sollicité par le média local, le phénomène est alimenté par ce qu'il appelle l'«effet Covid». « Aujourd’hui, dès que quelqu’un a un pet de travers, il y a un mécanisme de lanceur d’alerte qui se déclenche », estime-t-il.