Son périple force l'admiration. Anne Morelli-Jagu, une femme handicapée de 75 ans originaire de Suresnes (Hauts-de-Seine), est arrivée à Omaha Beach (Calvados) mercredi après 9 jours de voyage et près de 110 km parcourus en fauteuil roulant.
Un périple que celle qui est atteinte de troubles cardiorespiratoires depuis son plus jeune âge et d’une dégénérescence des os a décidé d'entreprendre pour «éveiller les consciences sur les difficultés rencontrées par les personnes handicapées pour se déplacer et rendre hommage au personnel soignant», explique la municipalité suresnoise.
Sensibiliser les pouvoirs publics
«J’aimerais que les pouvoirs publics voient les difficultés auxquelles nous sommes confrontés au quotidien. Quand vous vous déplacez en fauteuil, vous ne pouvez pas faire 500 mètres sans rencontrer un trottoir mal adapté ou des obstacles au milieu de votre passage », a-t-elle confié à Actu.fr.
Partie le 6 septembre dernier du cimetière américain de Suresnes, située en face de l'hôpital Foch où elle est soignée au service néphrologie, elle a ensuite parcouru 110 km en fauteuil électrique sur des pistes sécurisées et le reste en voiture, accompagnée de ses proches et des bénévoles de la Croix Rouge et du Lions Club de Suresnes.
Grande nouvelle, après 9 jours de trajet et plus de 110 kilomètres, Anne est arrivée ce matin à Omaha Beach!
Après un accueil chaleureux, Anne et toutes les personnes présentes ont participé à une émouvante cérémonie sur la plage, au monument des braves.
(3/3) pic.twitter.com/5qjGpoVWAN— Ville de Suresnes (@villedesuresnes) September 15, 2021
Sur la plage d'Omaha, Anne Morelli-Jagu a bouclé son défi de 110 km en fauteuil électrique depuis Suresnes (Haut de Seine). Elle a tenu à jeter des fleurs à la mer à la mémoire des jeunes Américains qui y ont débarqué. pic.twitter.com/JyLGBiI0sQ
— Christophe MEZERETTE (@mch14710) September 15, 2021
Et la septuagénaire a également tenu à rendre hommage aux héros du débarquement, jetant des fleurs à la mer en hommage aux 3.000 soldats américains tombés sur cette plage et demandant même à se lever pour écouter les hymnes entonnés à cette occasion.
«Je pense à ces jeunes gens venus donner leur vie pour la liberté. Je pense à leur esprit qui flotte encore ici. C’est aussi pour ça qu’il nous faut chaque jour essayer, autant que possible, d’être à la hauteur», a-t-elle déclaré au Parisien.