Suivie par 1,2 million d’abonnés sur Instagram, la comédienne et Youtubeuse Emy LTR a raconté avec beaucoup d'émotion, mercredi 11 août, avoir récemment fait une fausse couche. La jeune femme espère maintenant libérer la parole sur ces grossesses finies trop tôt.
Encore marquée par ce terrible évènement, l'artiste de 30 ans a pourtant pris la peine de s’exprimer sur les réseaux sociaux pour extérioriser son mal-être. «C’était une fausse couche très douloureuse et très impressionnante», a ainsi indiqué la vidéaste originaire d’Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine).
Une fausse couche est souvent causée par une anomalie de développement du fœtus, qui entraine un arrêt de la grossesse lors des cinq premiers mois. «Ce bébé avait une anomalie mais il s’est accroché jusqu’au bout, son cœur a battu jusqu’au dernier moment et c’est ça que j’ai envie de retenir, c’était un battant malgré le fait qu’il soit pas ‘viable’, comme ils l’ont dit là-bas», a expliqué Emy LTR.
«Il n'y a aucune honte»
Au-delà de l’extériorisation de ce drame qu’elle a vécu, Emy LTR entend également libérer la parole des femmes à ce sujet. «Je veux aussi parler à toutes les femmes qui affrontent ça. Je trouve ça bien que l’on s’apporte de la bienveillance, et que l’on n’en fasse pas un tabou, parce qu’il n’y a aucune honte, ce n’est pas de notre faute, c’est comme ça et il faut l’accepter».
Visionnée près de 440.000 fois sur le compte Instagram de la Youtubeuse, la vidéo a beaucoup fait réagir les internautes, qui ont posté de nombreux messages de soutien. «On va prendre le temps de se réparer. On ne perd pas espoir, on vivra ce bonheur, ce n’était pas cette fois-ci. On va grandir de cette épreuve, et on sera encore plus soudés qu’avant».
200.000 femmes touchées par ce phénomène chaque année
Si elle est terriblement marquante sur le plan psychologique, beaucoup de femmes déplorent pourtant que la fausse couche ne soit pourtant pas reconnue comme elle le devrait en France. En effet, les cellules de soutien psychologique sont rares et les parents, que ce soit la mère ou le père, sont très souvent livrés à eux-mêmes. Au total, selon une étude parue en 2009 et publiée dans la revue «Devenir», près de 200.000 femmes seraient confrontées à ce phénomène chaque année.
En Nouvelle-Zélande, le Parlement a opéré une première avancée en la matière, en votant une loi permettant aux parents de prendre un congé payé de trois jours en cas de fausse couche ou d’un enfant mort-né.
Un premier pas à l’échelle mondiale qui pourrait faire bouger les lignes sur la reconnaissance de ces grossesses inachevées, encore trop souvent gardées sous silence.