La vaccination obligatoire contre le Covid-19 s’étend. Elle concernera désormais les gendarmes présents sur le terrain et ceux au contact du public, à partir du 15 septembre. Les policiers sont de leur côté «incités» à le faire.
L'obligation vaccinale pour les gendarmes s’adresse aux «personnels militaires, d'active et de réserve, en missions de sécurité publique, de sécurité routière, de maintien de l’ordre, de police judiciaire et d’accueil ou effectuant des services au contact du public ou de personnes extérieures à la Gendarmerie», stipule une note de la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN), datée de mardi et relayée par l’AFP.
Cette décision fait suite à une instruction du Service de Santé des Armées (SSA), qui avait indiqué fin juillet vouloir rendre obligatoire la vaccination «pour tout militaire servant (...) sur le territoire métropolitain au titre d'un engagement opérationnel décidé par l'état-major des armées ou la direction de la gendarmerie nationale».
Pas encore d’obligation pour la police
Chez les policiers, qui n'ont pas le statut militaire, il a été demandé aux chefs de service de «poursuivre l'incitation à la vaccination» de leur personnel, selon un courrier envoyé mardi aux préfets par le secrétaire général du ministère de l'Intérieur. «Il conviendra de s'assurer que l'ensemble des facilités, y compris horaires, est accordé aux agents pour (en) bénéficier», a précisé le directeur général de la police nationale (DGPN). Aucune obligation n’existe cependant.
Cette incitation à la vaccination a été rappelée par le ministre de l'Intérieur aux syndicats de police lundi, selon son entourage. Gérald Darmanin leur a confirmé que l'obligation vaccinale n'était pas prévue à ce stade, mais que cela pouvait évoluer, a précisé la même source à l’AFP. «Cette annonce est liée au taux très élevé de vaccination dans les rangs de la Police nationale, supérieur à la moyenne nationale», avait réagi dans un communiqué le syndicat Unsa-Police.
La vaccination obligatoire au 15 septembre avait été annoncée le 12 juillet par Emmanuel Macron, pour faire face à la forte reprise de l'épidémie de Covid-19 dans certaines parties de France et dans les DOM-TOM. Elle concerne les personnels soignants et non soignants des hôpitaux et maisons de retraite, les professionnels et bénévoles auprès des personnes âgées, y compris à domicile, ainsi que les pompiers ou les ambulanciers.