Les Français sont nombreux à avoir choisi l’Europe comme destination pour leurs vacances d’été. Mais les règles d’entrée et de sortie de territoire, varient selon nos pays voisins.
La crise sanitaire vient compliquer un peu plus l’organisation des grandes vacances, et ainsi depuis le 1er juillet, il faut désormais penser à se munir de son pass sanitaire pour voyager librement en Europe. Également appelé «Certificat Covid numérique UE», ce système mis en place regroupe toutes les preuves de vaccination, de test négatif ou de rétablissement. En France, l’attestation peut être téléchargée et imprimée à partir du site de l’Assurance maladie, Ameli. Mais elle est également disponible dans une version numérique à partir de l’application «TousAntiCovid». Délivré aux citoyens et résidents de l’Union européenne, le QR Code peut être lu partout dans les 27 pays d’Europe et les voyageurs sont invités à «le présenter à la police aux frontières ou aux compagnies aériennes» comme le précise le site du service public.
Pour l’Allemagne
Pour ceux et celles qui souhaitent se rendre en Allemagne, sachez que depuis le 1er août dernier, toute entrée sur le territoire allemand doit être soumis à la présentation d’un justificatif sanitaire. Les plus de 12 ans devront fournir un test PCR négatif de moins de soixante-douze heures ou un test antigénique, de moins de quarante-huit heures. Un certificat attestant un rétablissement suite à une contraction du virus doit être présenté et daté entre vingt-huit jours et six mois avant l’entrée sur le territoire. Un certificat de vaccination apportant la preuve d’une vaccination complète contre le SARS-CoV-2, dont la dernière injection a eu lieu au moins quatorze jours avant, peut également être présenté au plus tard 48 heures après l’entrée en Allemagne, pour les voyageurs en provenance de zones à risque.
Bien que dans sa globalité, la France ne soit pas classée comme zone à risque, elle compte toutefois quelques exceptions parmi ses régions. C’est la raison pour laquelle à partir de ce dimanche 8 août, l’Allemagne imposera une quarantaine pour les voyageurs non immunisés en provenance des régions de l’Occitanie, de la Provence-Alpes-Côtes-d’Azur et pour la Corse, qui sont confrontées à une réapparition de cas de Covid-19. Ainsi, si les voyageurs provenant de ces zones ne disposent pas d’un pass sanitaire attestant d’une double dose de vaccin ou d’une guérison, ils devront se soumettre à une période d’isolement de dix jours, qui pourra être toutefois réduite à cinq jours sur présentation d’un test négatif. Les départements français d’Outre-mer sont également concernés, c’est-à-dire la Martinique, la Guadeloupe, la Réunion, Saint-Martin et Saint-Barthélemy.
Pour la Belgique
Pour voyager vers la Belgique, les conditions sont légèrement plus souples. En effet, si les voyageurs arrivent d’une région classée en zone verte ou orange, ces derniers n’auront pas besoin de présenter de test PCR, et pourront aussi échapper à la quarantaine à l’arrivée. Si en revanche, les vacanciers proviennent d’une zone rouge, il faudra présenter un certificat de vaccination ou de rétablissement. En cas d’absence de cette attestation, un test PCR négatif de moins de 72 heures est réclamé.
Pour les personnes qui comptent séjourner plus de 48 heures, elles devront remplir un formulaire de localisation des passagers, peu importe leur moyen de locomotion. Dans ce document, tous les citoyens d’Europe ou non, doivent entrer leur lieu de départ, la durée des séjours précédents dans d’autres pays, et l’adresse du lieu de résidence en Belgique.
Pour l’Italie
Pour les voyageurs qui souhaitent profiter de la «dolce vita» en Italie, un formulaire de localisation devra être complété sur Internet, mais une version papier peut également être téléchargée et imprimée. Toutefois, celle-ci est uniquement disponible en italien. Pour les voyageurs qui arrivent de France, plusieurs choix s’offrent à eux toujours en version papier ou numérique. Comme dans la plupart des territoires européens, ils peuvent présenter un test PCR ou antigénique négatif de moins de 48 heures. Il faut tout de même savoir que les auto-tests ne sont pas acceptés. Les voyageurs, pourront également présenter une preuve d’un schéma vaccinal complet (14 jours après la dernière injection). De plus, il est précisé que le certificat «doit être présenté en italien, en anglais, en français ou en espagnol». Et enfin, il est possible de présenter un certificat de guérison.
Pour les personnes qui souhaitent se rendre dans la région des Pouilles, elles devront s’enregistrer sur un site spécial avant leur voyage, et il faudra ensuite envoyer le formulaire à un service de prévention local.
Pour l’Espagne
Pour visiter l’Espagne, un formulaire de localisation en français est à disposition sur un site dédié. Après l’avoir complété, le site génère un QR Code permettant de passer le contrôle sanitaire à l’aéroport. Et si les voyageurs ne viennent pas d’une zone à risque, seule la présentation de ce QR code peut suffire. Ce dispositif est mis en place pour les personnes qui voyagent par avion ou par bateau.
Par contre, si les vacanciers arrivent en provenance des régions d’Outre-mer, ou alors de Corse, de Bretagne, du Grand-Est, des Hauts-de-France, de Normandie, de l’Occitanie, de l’Ile-de-France, de Nouvelle-Aquitaine, des Pays de la Loire, de Provence-Alpes-Côte d’Azur et de la région d’Auvergne-Rhône-Alpes, qui sont actuellement classées comme étant «à risque», ils devront présenter un certificat d’un schéma vaccinal complet d’au moins 14 jours après la dernière injection. Un test PCR ou antigénique négatif datant respectivement de soixante-douze heures et quarante-huit heures peut également être présenté. Ou alors, un certificat de rétablissement «valable à partir du onzième jour après le premier test de diagnostic positif pour une période totale de 180 jours». Le certificat Covid numérique de l’UE, peut également être utilisé.
Pour le Portugal
Comme son voisin l’Espagne, tous les voyageurs qui présentent un certificat Covid de l’UE peuvent entrer au Portugal, peu importe le motif de déplacement. Bien évidemment, le certificat doit attester, soit d’une vaccination complète datant d’au moins 14 jours, soit d’une immunité attestée par un «test positif TAAN, réalisé il y a plus de 11 jours et moins de 180 jours», ou bien d’un test PCR négatif de moins de 72 heures ou antigénique de moins de 48 heures. De plus, il est demandé de se soumettre à une prise de température à partir d’un système de caméra thermique, lors de l’arrivée aux aéroports. Un formulaire spécial est «exigé par les autorités de santé portugaise», qu’il est possible de remplir durant le vol.
Pour les personnes à destination des îles de Madère et des Açores, si elles ne disposent pas du certificat Covid de l’UE, elles devront transmettre un test PCR négatif de moins de soixante-douze heures, aux autorités locales, à travers une plate-forme conçue pour. Pour les Açores, il est indiqué que «si le séjour est équivalent ou supérieur à sept jours, le voyageur doit, au sixième jour à compter de la date de réalisation du premier test, contacter l’autorité de santé compétente à raison du lieu de résidence ou d’hébergement, afin de réaliser un second test». Toutefois, il faut penser à anticiper les délais de résultats qui varient entre douze et quarante-huit heures. «Si le test est positif, un isolement prophylactique doit être effectué jusqu’à l’obtention d’un test avec résultat négatif», peut-on lire.
Pour la Grèce
Pour entrer en Grèce, qui subit actuellement d’importants incendies dans certaines de ses régions, les conditions sont quasiment identiques aux autres pays européens et «toutes les personnes qui résident en France sont autorisées à entrer dans le pays». Bien évidemment, tous les voyageurs ont l’obligation de présenter à leur embarquement ou aux frontières, un formulaire de localisation des passagers au plus tard la veille de leur arrivée en Grèce. Il est aussi possible de présenter un certificat de vaccination complet datant d’au moins quatorze jours avant le voyage, ou d’un résultat négatif du test PCR de moins de soixante-douze heures, ou un test négatif antigénique de moins de quarante-huit heures, ou encore la preuve de rétablissement.
Ces documents doivent être rédigés en français, en anglais, en allemand, en italien, en espagnol, en russe ou en grec, pour tout voyageur de plus de 12 ans. Attention, il est possible que les voyageurs subissent un «dépistage aléatoire» par test PCR ou antigénique, à leur arrivée sur le territoire grec, «quelle que soit leur nationalité, leur provenance et leur voie d’entrée en Grèce».