Face à la flambée du coronavirus dans les Alpes-Maritimes, le préfet du département a décidé de resserrer les restrictions. Le port du masque est désormais obligatoire quasiment partout en extérieur. La consommation d'alcool sur la voie publique est interdite, tout comme la diffusion de musique amplifiée.
Malgré la levée de l'obligation du masque en extérieur mi-juin, décrétée par le gouvernement, il était resté obligatoire dans les Alpes-Maritimes dans de nombreux lieux. Par arrêté, il a été étendu ce dimanche par le préfet des Alpes-Maritimes, Bernard Gonzalez, à quasiment l'ensemble de l'espace public, dans toutes les communes du département. Les enfants de moins de 11 ans en restent exemptés.
la consommation de boissons alcoolisées sur la voie publique est interdite
toute activité musicale amplifiée est interdite sur les voies publiques
Plus de détail dans le communiqué de la préfecture ⤵https://t.co/XwzXIAxgsX— PréfetAlpesMaritimes (@prefet06) July 25, 2021
Sont concernés par cette mesure les marchés, les brocantes, braderies et autres vide-greniers, les voies urbaines à la circulation piétonne, les secteurs où la circulation routière est limitée à 20 km/h, les galeries commerciales (ainsi que leurs parkings), les zones des centres-villes commerçants caractérisées par une forte concentration du public et les manifestations.
Idem pour les zones entourant les entrées des crèches, écoles, collèges et lycées - 15 minutes avant et après l’ouverture et 15 minutes avant et après la fermeture des établissements -, les accès des établissements d’enseignement supérieur - aux heures de fréquentation de ces établissements - et les entrées des établissements recevant du public où le port du masque est obligatoire (commerces, lieux culturels, hôpitaux, etc.). Le périmètre est fixé à 50 mètres autour de ces lieux.
Ne sont pas affectés par cette obligation les parcs, les jardins, les plages, les bords de plan d'eau, ou encore les espaces naturels. Elle ne s’applique pas aux personnes en situation de handicap munies d’un certificat médical justifiant de cette dérogation, ni aux personnes pratiquant des activités physiques ou sportives.
Ni alcool, ni musique
Pour éviter les rassemblements, la consommation de boissons alcoolisées sur la voie publique est rendue interdite, à l'instar de toute «activité musicale amplifiée par des diffuseurs, des hauts-parleurs, des enceintes acoustiques», que ce soit sur la voie publique ou à l'extérieur des établissements recevant du public et diffusant habituellement de la musique.
Ne sont pas concernées par cette dernière interdiction les bars, cafés et restaurants et leurs terrasses, ainsi que «les festivités organisées à l'initiative des collectivités publiques», a précisé le préfet des Alpes-Maritimes sur Twitter.
A Nice, le maire Christian Estrosi (ex-LR) a annoncé cette semaine la parution prochaine d'un arrêté municipal pour interdire la musique sur les plages et les terrasses des bars de sa ville, selon Nice-Matin.
L'ancien ministre a fait part sur Twitter de sa satisfaction quant aux nouvelles restrictions annoncées dans le département, en vigueur jusqu'au 16 août inclus. «Je remercie le préfet des Alpes-Maritimes qui a pris deux arrêtés pour le port du masque obligatoire dans les espaces publics à risque, pour l’interdiction de la vente d’alcool et de la musique amplifiée en extérieur. Des mesures responsables alors que le taux d’incidence des 20-29 ans dépasse 1.700», a-t-il écrit.
Je remercie le @prefet06 qui a pris 2 arrêtés pour le port du masque obligatoire dans les espaces publics à risque, pour l’interdiction de la vente d’alcool et de la musique amplifiée en extérieur. Des mesures responsables alors que le taux d’incidence des 20-29 ans dépasse 1700.
— Christian Estrosi (@cestrosi) July 25, 2021
Selon le site de référence CovidTracker, cet indicateur épidémique atteignait, sur la dernière semaine étudiée (du 15 au 21 juillet), 1.678 cas pour 100.000 habitants chez les 20-29 ans. Dans la population générale, il s'élevait à 407 cas, soit quatre fois plus que la semaine précédente (101), et plus de 2,5 fois plus que la moyenne nationale (155). Selon le préfet, la part du variant Delta «a fortement progressé et s’élève désormais à 91 %».