Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert, ce mardi 20 juillet, une enquête pour «menaces de mort à l’encontre de personnes investies d’un mandat public».
Alors que le projet de loi portant sur l'extension du pass sanitaire a été adopté lundi en Conseil des ministres, des députés en faveur du projet n'ont en effet cessé de recevoir au cours des derniers jours des menaces portant atteinte à leur intégrité.
Cette enquête est en pratique la résultante de la plainte déposée jeudi dernier par Richard Ferrand, le président de l'Assemblée nationale. Le même jour, Patricia Mirallès, députée LREM de l'Hérault avait partagé sur les réseaux sociaux les menaces «d'une grande violence» la visant, mais depuis ce sont aussi d'autres élus qui ont été menacés par des anti-vaccins.
A la suite de menaces de morts à l’encontre de députés, le Président @RichardFerrand a décidé de saisir le Procureur de la République. "Il ne saurait être toléré qu’un représentant de la Nation puisse faire l’objet de tentatives d’intimidations."#DirectAN
Son communiqué pic.twitter.com/GzFzlUd9yI— Assemblée nationale (@AssembleeNat) July 15, 2021
Désormais, les investigations seront menées par la Brigade de répression de la délinquance contre la personne (BRDP) pour tenter de faire toute la lumière.
Une hostilité grandissante
Reste à savoir si elles déboucheront sur des arrestations et, in fine, sur des condamnations. Se pose aussi la question de savoir quel en pourrait être l'impact sur les événements en cours alors que la situation est de plus en plus tendue.
Après sa prise de position jeudi, Richard Ferrand avait ainsi vu lui-même sa permanence à Châteaulin (Finistère) être envahie par une quinzaine de manifestants anti-vaccins dès le lendemain.
Dans un courrier envoyé aux préfets, au directeur de la police nationale et au directeur de la gendarmerie nationale que la rédaction de CNEWS s'est procuré, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait pour sa part demandé aux forces de sécurité de «rassurer les élus, prévenir ces actes et réagir rapidement en cas d'événement».
Il réclamait notamment une surveillance accrue «aux abords des permanences des parlementaires» et de leur domicile. Mais dans la continuité de ces actes, des centres de vaccination ont été incendiés et vandalisés dans les Pyrénées-Atlantiques et dans l’Isère au cours du week-end.
De même, 114.000 personnes se sont mobilisées samedi pour manifester contre les dernières mesures du gouvernement, dont l’extension du pass sanitaire, à travers toute la France, dont plus de 18.000 à Paris.