Interviewé dans le Journal du Dimanche, ce 18 juillet, le ministre de l'Économie Bruno Le Maire a indiqué que le pass sanitaire pourrait ne concerner que «les seuls grands centres commerciaux, d'une superficie supérieure à 20.000 mètres carrés».
La nouvelle était très attendue par les chefs d'entreprise, mais également de nombreux Français. Et si elle n'est pas encore tout à fait officielle, le patron de Bercy se veut optimiste puisqu'il a estimé dans les colonnes du journal dominical «qu’un consensus» avec les professionnels du secteur était «à portée de main».
Cette limite fixée à 20.000 m2 est d'autant plus envisageable qu'elle avait déjà été choisie en février dernier lorsque le gouvernement l'avait choisi pour fermer les grandes galeries commerciales non alimentaires. Le seuil avait ensuite été réduit le mois suivant, à 10.000 mètres carrés dans les départements les plus à risque épidémique.
Après de dernières discussions, un projet de loi dédié devrait ainsi être adopté en Conseil des ministres ce lundi 19 juillet, soit une semaine pile après l'allocution du chef de l'Etat dans laquelle il avait annoncé l'extension du pass sanitaire.
Resterait quelques détails pratiques notamment quant à la méthode de contrôle du pass sanitaire dans les commerces situés dans ces lieux, Bruno Le Maire maintenant que «présenter un QR code» est la meilleure solution dans la mesure où cela «ne prend que quelques secondes et préserve du risque de contamination».
Des sanctions pas excessives
Et pour les centres commerciaux qui seraient réticents à appliquer le contrôle, le ministre de l'Economie estime «qu’il serait injuste que ceux qui respectent les règles et qui feront contrôler le pass sanitaire à l’entrée de leur établissement soient pénalisés par ceux qui ne les respecteraient pas».
En ce sens, lors de l'examen du texte au parlement, députés et sénateurs devront débattre des sanctions, «qui doivent être dissuasives, et non pas excessives», en se basant sur la proposition du gouvernement et du projet de loi qui sera présenté dès demain en Conseil des ministres. Toutefois, Bruno Le Maire avertit «qu’ils ont toujours indiqué avec clarté que ceux qui ne respectent pas les règles ne sont plus éligibles au fonds de solidarité».